AA / Paris / Ümit Dönmez

Paris exige l’application pleine et entière de l’accord de cessez-le-feu du 26 novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, et appelle au désarmement complet du groupe armé libanais.

Lors de son point presse hebdomadaire jeudi, le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a rappelé : « Sur la question du Liban, l’essentiel pour la France c’est qu’il y ait d’abord un respect de l’accord du 26 novembre 2024 qui a permis de la mise en place d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, avec la mise en place d’un comité de surveillance que nous copilotons avec les États-Unis ».

Il a précisé que la priorité de la France reste de « permettre aux forces armées libanaises de reprendre le contrôle de l’intégralité du territoire libanais, de pouvoir effectivement désarmer le Hezbollah et de revenir à une situation où l’État libanais contrôle concrètement l’ensemble de son territoire ».

Lemoine a souligné que « c’est un processus qui est long, c’est un processus que nous soutenons », ajoutant que « pour le moment, le cessez-le-feu tient et nous nous en réjouissons ». Mais il a mis en garde sur le fait qu’« au terme de cet accord, le Hezbollah doit être désarmé et il doit être désarmé par l’armée libanaise », un point sur lequel, a-t-il insisté, « il n’y a pas de possibilité d’inflexion ».

Le porte-parole a également condamné les frappes israéliennes sur le sud du Liban : « Nous condamnons régulièrement les frappes israéliennes sur le sud du Liban », rappelant qu’Israël « occupe toujours cinq points du territoire libanais à la frontière sud avec son pays ».

Enfin, Lemoine a insisté sur la coordination franco-américaine : « Nous poursuivons le même objectif, à savoir une stabilisation du Liban, un arrêt des opérations, la reprise effectivement de contrôle du territoire par les Libanais et ensuite l’ensemble des sujets qui concernent le Liban, à savoir les questions de réforme et de redémarrage de l’économie libanaise ».

Plusieurs frappes israéliennes ont visé des zones du Liban au cours de la semaine passée, notamment dans le nord et le sud.

Le 3 juillet, un drone israélien a frappé un véhicule à Khaldeh, au sud de Beyrouth, tuant une personne et blessant trois autres.

Le 8 juillet, une frappe aérienne près de Tripoli a tué au moins trois civils et en a blessé treize, ciblant un supposé « cadre clé » du Hamas. Le 27 juin, plus d’une douzaine de frappes israéliennes ont touché des collines au sud du Liban, détruisant un site militaire présumé lié au Hezbollah.

Ces actions surviennent malgré un cessez-le-feu mis en place en novembre 2024, et des organisations internationales ont exprimé leur préoccupation quant aux dommages causés aux civils et aux infrastructures.