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Israël : Gantz menace de renverser le gouvernement de Netanyahu en cas de blocage de l'accord sur les prisonniers

- Si un accord "raisonnable" d’échange de prisonniers, pour mettre fin à la guerre de Gaza, est entravé, "le gouvernement n'aura pas le droit de continuer à exister", déclare Benny Gantz

Rania R.a. Abushamala  | 28.04.2024 - Mıse À Jour : 29.04.2024
Israël : Gantz menace de renverser le gouvernement de Netanyahu en cas de blocage de l'accord sur les prisonniers

Gazze

AA / Istanbul / Rania Abu Shamala

Le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu "n'aura plus le droit de continuer à exister" s'il bloque une proposition d'échange de prisonniers avec le Hamas, a déclaré, dimanche, le ministre du Cabinet de guerre, Benny Gantz.

"L'entrée à Rafah est importante dans la longue lutte contre le Hamas, [mais] il est urgent et bien plus important d'obtenir le retour de nos prisonniers, qui ont été abandonnés par le gouvernement du 7 octobre", a-t-il déclaré sur X.

Malgré les mises en garde internationales contre une invasion israélienne planifiée de Rafah, l'armée israélienne persiste à attaquer la petite ville, qui abrite près de 1,4 million de Palestiniens déplacés.

Selon Gantz, si la conclusion d'un accord "raisonnable" concernant les prisonniers pour mettre fin à la guerre de Gaza est entravée par les ministres, "le gouvernement n'aura plus le droit de continuer à exister."

Le chef du parti centriste Unité nationale a rejoint le gouvernement d'urgence de Netanyahu à la suite de l'attaque lancée par le Hamas, le 7 octobre, qui aurait fait près de 1 200 morts selon Tel-Aviv.

Sa menace est intervenue quelques heures après que le ministre des finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a menacé de torpiller le gouvernement de Netanyahu s'il acceptait une proposition égyptienne de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.

Le ministre d'extrême droite en charge de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a menacé, samedi, de se retirer du gouvernement de Netanyahu "si Rafah n'est pas envahie."

Une délégation des services de renseignement égyptiens s'est entretenue avec des responsables israéliens, vendredi, afin de discuter d'une proposition de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.

La nouvelle proposition inclut la volonté d'Israël de discuter "de l'instauration d'un calme durable" à Gaza, après une première libération de prisonniers pour des raisons humanitaires, ont déclaré deux responsables israéliens au site d'information Axios.

Une source palestinienne a déclaré à Anadolu que le Hamas donnerait, lundi, sa réponse à l'accord de cessez-le-feu proposé pour Gaza.

Plus de 34 400 Palestiniens ont été tués et des milliers d'autres blessés depuis qu'Israël a lancé son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, le 7 octobre, dans un contexte de destructions massives et de graves pénuries de produits de première nécessité.

Plus de six mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza sont en ruines, poussant 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant les denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, selon les données de l'ONU.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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