
Quds
AA / Jérusalem – Ankara / Abderaouf Arnaout et Ikram Kouachi
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, a affirmé vendredi qu’"il n’y a pas de vraie faim à Gaza", faisant fi des avertissements de dizaines de pays et d’organisations humanitaires sur l’aggravation de la famine dans l’enclave assiégée.
Dans un message publié sur X, Ben Gvir a déclaré : "Il n’y a pas de vraie faim à Gaza. S’ils avaient faim, ils auraient rendu les otages, avant d'ajouter, je soutiens l’affamement du Hamas à Gaza."
Chef du parti ultranationaliste Pouvoir juif, Ben Gvir défend depuis longtemps l’arrêt total de l’aide humanitaire à Gaza. Il milite pour la réoccupation complète du territoire, l’expulsion de ses habitants palestiniens et l’établissement de colonies israéliennes.
Ces nouvelles déclarations visent à appuyer la politique du Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui bloque l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza — une politique largement dénoncée comme une punition collective.
Les propos de Ben Gvir vont à l’encontre des positions de nombreux gouvernements et agences humanitaires, dont l’ONU, qui alertent sur une famine de masse à Gaza et accusent Israël d’utiliser la nourriture comme une arme dans une guerre génocidaire.
La bande de Gaza traverse l’une des pires crises humanitaires de son histoire. Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice sur l’enclave. Depuis le 2 mars, tous les points de passage sont hermétiquement fermés, empêchant l’entrée de nourriture, de médicaments et d’aide.
Ce blocus total provoque une malnutrition aiguë, notamment chez les enfants et les malades. Des conditions de famine sont déjà signalées dans plusieurs zones, et les ONG préviennent qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour éviter des morts massives par la faim.
Ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit son offensive sanglante sur Gaza depuis octobre 2023. Plus de 59 500 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements intensifs ont ravagé l’enclave, provoquant pénuries alimentaires et propagation des maladies.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice en lien avec sa guerre contre l’enclave.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.