AA / Jérusalem / Zein Khalil

L'armée israélienne a affirmé ce mardi avoir neutralisé Marwan Issa, un chef des Brigades al-Qassam, l'aile militaire du mouvement Hamas.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré dans un discours télévisé, suivi par le correspondant d'Anadolu : "Ce soir, après avoir examiné toutes les informations des services de renseignement, nous pouvons confirmer, selon les renseignements du Shin Bet (le Service général de sécurité) et d'Aman (la Division du renseignement militaire), que Marwan Issa a été éliminé lors d'un raid que nous avons mené il y a environ deux semaines".

"Outre Marwan Issa, Ghazi Abou Tamaa a été tué dans l'attaque", a ajouté Hagari.

D'après le porte-parole de l'armée israélienne, "Marwan Issa est le numéro 3 du Hamas et l'adjoint (du commandant général des Brigades al-Qassam) Mohammed Deïf, et il est l'un des organisateurs du massacre du 7 octobre", faisant référence à l'attaque du Hamas contre des bases militaires israéliennes et les colonies de la ceinture de la bande de Gaza.

Hagari a expliqué : "Quant à Ghazi Abou Tamaa, il est responsable des armements au Hamas et c'est un ancien commandant des camps centraux du mouvement".

"Issa et Abou Tamaa ont été éliminés lors d'une attaque complexe et précise selon les informations des services de renseignement du Shin Bet et d'Aman, avec une capacité d'exécution inhabituellement précise de l'armée de l'air", a affirmé Hagari.

Le porte-parole de l’armée israélienne a conclu son discours en promettant, "Nous poursuivrons nos efforts pour traquer et atteindre les dirigeants du Hamas".

Jusqu'à 19 h 15 (UTG), le mouvement palestinien Hamas n'avait encore émis aucun commentaire concernant la mort de Marwan Issa.

Dans la nuit du 9 au 10 mars, les médias israéliens ont rapporté que Marwan Issa avait été assassiné lors d'un bombardement contre le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ce qui n'a été confirmé par Israël que mardi soir.

Issa a rejoint les Brigades al-Qassam depuis leur création et a occupé divers postes jusqu'à assumer le commandement en tant que chef adjoint de Mohammed Deïf, succédant à Ahmed Jaabari, assassiné par Israël en 2012.

Le leader des Brigades al-Qassam est considéré comme partie prenante dans plusieurs dossiers militaires, dont notamment "la manufacture d'armes et les prisonniers israéliens, entre autres dossiers", et ce, d'après plusieurs sources. Il est également considéré comme l’un des liens entre les parties politiques et militaires du Hamas.

Les affirmations de l'armée israélienne interviennent à un moment où des opérations militaires meurtrières sont menées contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, tuant et blessant des dizaines de milliers de Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, selon des sources palestiniennes.

Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la Cour a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.

* Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.