AA / Jérusalem

Le chef de l'opposition et leader du parti centriste israélien (Yesh Atid) "Il y a un futur", Yaïr Lapid, a demandé ce mercredi au président Reuven Rivlin de lui confier la formation du gouvernement.

"Lapid a confirmé sa demande de mandat pour former le gouvernement", a fait savoir le bureau du président israélien dans une déclaration écrite, dont une copie a été envoyée à l'Agence Anadolu.

Rivlin a rencontré Lapid ce mercredi, dans son bureau à Jérusalem-Ouest.

Le bureau du président israélien avait précédemment annoncé que Rivlin rencontrerait également aujourd'hui Naftali Bennett, chef du parti de droite "Yamina".

Lapid et Bennett aspirent tous deux à former un gouvernement, après l'échec de Netanyahu dans cette mission.

La Société israélienne de radiodiffusion (KAN) a déclaré en ce mercredi : "Il existe deux possibilités pour le président Rivlin, la première est d'affecter une personnalité issue du parlement pour former le prochain gouvernement, et la seconde est de transférer à la Knesset le pouvoir de choisir une personnalité issue du parlement pour cette mission ".

Netanyahu, 71 ans, n'a pas réussi à former un gouvernement à l'expiration du délai qui lui avait été accordé pour accomplir la mission.

Netanyahu, le chef du parti politique Likoud (droite), n'a pas pu obtenir une majorité de 61 voix sur les 120 députés que compte la Knesset (parlement), nécessaires pour former un gouvernement.

Dans la nuit du mardi à minuit, le délai de 28 jours accordé par la loi israélienne à la figure chargée de la formation du gouvernement, qui peut être prolongé de deux semaines, avec l'approbation du président israélien, Reuven Rivlin, est arrivé à expiration.

Or, Netanyahu n'a pas justement formulé une demande de prolongation de ce délai.

Le président israélien devrait donc charger le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, de former un gouvernement dans les 28 jours.

La loi israélienne dispose qu'en cas d'échec de la deuxième figure politique chargée de former le gouvernement, le président assignera la mission à la Knesset, qui doit, soit soumettre une recommandation écrite d'un député avec le soutien d'au moins 61 autres élus, soit appeler à de nouvelles élections.

Au cours des deux dernières années, Israël a organisé 4 élections législatives, dans un contexte de polarisation intense et de différends extrêmes entre les parties.

Les médias israéliens affirment que l'échec de la formation d’un gouvernement pourrait conduire à une probable cinquième élection prochainement.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.