AA / Jérusalem / Abdel Ra'ouf Arnaout

Tally Gotliv, membre de la Knesset du parti Likoud dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahu, a fait allusion à l'attaque d'Israël contre l'Iran, bien que Tel-Aviv n'ait pas officiellement revendiqué la responsabilité de l'opération.

Israël n'a pas commenté les informations américaines selon lesquelles il aurait attaqué des cibles en Iran, en Syrie et en Irak.

Mais la députée Tally Gotliv, membre de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la sécurité à la Knesset, a déclaré dans un message sur la plateforme X, vendredi : "Bonjour, cher peuple d'Israël. Un matin marqué par la fierté et la tête haute. Israël est un pays fort. Nous espérons que nous recouvrerons le pouvoir de dissuasion".

De son côté, la télévision israélienne Channel 12 a déclaré : "Le ministère des Affaires étrangères a demandé à ses ambassades de par le monde de s'abstenir de faire des déclarations sur les informations faisant état d'une attaque en Iran."

La même chaîne a également cité l'armée israélienne qui a déclaré : "A ce stade, il n'y a pas de changement dans les directives du Commandement du front intérieur. S'il y a des changements à l'avenir, le public en sera informé."

Vendredi à l'aube, l'agence de presse iranienne Mehr a déclaré que les systèmes de défense antiaérienne iraniens avaient détruit trois drones de petite taille dans le ciel de la province d'Ispahan.

De son côté, la télévision officielle iranienne a confirmé qu'aucune installation nucléaire n'avait été visée ou affectée dans la ville d'Ispahan.

La Société israélienne de radiodiffusion a quant à elle déclaré qu'Israël n'avait pas encore revendiqué la responsabilité de l'attaque contre l'Iran.

Cette annonce intervient alors qu'Israël a menacé de riposter à l'attaque iranienne qui l'a visé il y a quelques jours.

L'Iran a en effet lancé, samedi, une attaque aérienne contre Israël en représailles au bombardement de son consulat à Damas, en Syrie, le 1er avril, qui a coûté la vie à sept officiers supérieurs iraniens, dont deux hauts responsables de l’antenne syrienne et libanaise du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI)

Plus de 300 drones et missiles auraient été tirés, mais presque tous ont été interceptés par les systèmes de défense antiaérienne d'Israël et de ses alliés - les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Israël n'a pas officiellement revendiqué la responsabilité de son attaque contre la représentation diplomatique iranienne à Damas, mais a déjà mené des attaques contre des cibles iraniennes dans toute la Syrie au cours des derniers mois. Les États-Unis ont nié avoir joué un quelconque rôle dans cette opération.

*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj