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Israël tue un enfant palestinien toutes les 40 minutes (Ministère de la Santé de Gaza)

- Plus de 16 000 enfants ont été tués depuis le 7 octobre 2023, dont 908 nourrissons de moins d'un an et 11 enfants nés et tués pendant la guerre génocidaire israélienne

Hosni Nedim  | 05.05.2025 - Mıse À Jour : 05.05.2025
Israël tue un enfant palestinien toutes les 40 minutes (Ministère de la Santé de Gaza)

Gazze

AA / Gaza / Hosni Nadim

Le ministère de la Santé dans la Bande de Gaza a déclaré, lundi, que 16 278 enfants palestiniens ont été tués par l'armée israélienne dans le cadre de la guerre génocidaire qu'elle mène depuis le 7 octobre 2023, à raison d'un enfant tué toutes les 40 minutes.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse organisée par le ministère au complexe médical Nasser à Khan Younes, dans le sud de la Bande de Gaza, pour lancer la campagne mondiale de solidarité avec les enfants de l’enclave palestinienne assiégée.

Le ministère a expliqué que "parmi ces martyrs figurent 908 nourrissons de moins d'un an et 311 enfants nés et tués pendant le génocide".

Il a mis en garde contre l'escalade de la catastrophe sanitaire et humanitaire qui frappe la Bande de Gaza plus de 18 mois après le début de la guerre génocidaire israélienne, qui a entraîné une destruction généralisée et des conditions tragiques, en particulier chez les enfants, les femmes et les personnes âgées.

Au cours de la conférence, Marwan al-Hams, directeur des hôpitaux de campagne au sein du ministère, a déclaré que le blocus israélien et la fermeture des points de passage depuis plus de deux mois ont aggravé la situation sanitaire. Des centres de soins de santé primaires ont été fermés en raison des bombardements ou parce qu'ils sont situés dans des zones d'évacuation, privant ainsi des milliers d'enfants et de femmes enceintes de soins médicaux de base.

Al-Hams a indiqué que la pénurie de médicaments pour le traitement des femmes et des enfants a atteint 51 %, en particulier les suppléments nutritionnels, les vitamines, les vaccins et le lait pour nourrissons.

Il a ajouté que les vaccins contre la polio sont toujours bloqués aux points de passage frontaliers, ce qui menace de mettre à mal les efforts de prévention déjà entrepris.

Le ministère a enregistré la mort de 57 enfants pour cause de malnutrition et de complications sanitaires, dans un contexte de grave pénurie de lait thérapeutique, en particulier pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Al-Hams a ajouté que le fait de devoir se contenter d'un seul repas par jour, qui plus est incomplet, a conduit à un état de maigreur et de malnutrition chez de nombreux enfants, "alors qu'ils ont été privés d'eau potable et d'aliments sains en raison du ciblage des infrastructures par l'occupation et du refus d'autoriser l'entrée de l'aide".

Le ministère a également documenté l'assassinat d'enfants palestiniens qui tentaient de se procurer des rations alimentaires auprès d'institutions caritatives qui ont été directement bombardées.

Il a souligné que des milliers d'enfants sont désormais sans abri et vivent dans des camps de déplacés qui ne disposent pas du minimum vital, tandis que les femmes enceintes éprouvent d'énormes difficultés à accéder aux hôpitaux, en particulier la nuit, lorsque les bombardements s'intensifient.

À l'issue de la conférence de presse, le ministère a lancé un appel aux institutions internationales et aux "personnes de conscience du monde entier", les exhortant à prendre des mesures urgentes et immédiates pour mettre fin à la famine et sauver les enfants de Gaza de la machine à tuer, de la famine et du refus d'accès aux médicaments, soulignant que "le silence est un crime" face au génocide en cours.

Début mars a pris fin la première phase d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, entré en vigueur le 19 janvier 2025, avec la médiation de l'Égypte et du Qatar et le soutien des États-Unis.

Bien que le mouvement de résistance palestinien ait respecté tous les termes de cet accord, Netanyahu, qui est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a décidé de ne pas lancer la deuxième phase et a repris son génocide à Gaza le 18 mars, afin de servir ses propres intérêts politiques tout en se pliant aux exigences de la faction la plus extrémiste de son gouvernement de droite, d'après les médias israéliens.

Depuis le 7 octobre 2023 et avec le soutien total des États-Unis, Israël commet un génocide systématique dans la Bande de Gaza, faisant plus de 171 000 victimes palestiniennes (morts et blessés) dont une majorité de femmes et d'enfants.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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