Israël : Smotrich menace de renverser le gouvernement si Gaza n'est pas occupée
- « Lancez une campagne pour vaincre le Hamas, occupez Gaza et mettez en place un gouvernement militaire temporaire... ou ce gouvernement n'a pas le droit d'exister », déclare le ministre israélien des Finances

Ankara
AA / Ankara / Abdelraouf Arnaout et Ahmed Asmar
Le ministre israélien d'extrême droite en charge des finances, Bezalel Smotrich, a menacé, mercredi, de renverser le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu si l'armée n'occupait pas la Bande de Gaza et ne la gouvernait pas militairement.
Dans un communiqué, Bezalel Smotrich a déclaré que le premier ministre israélien « est responsable en dernier ressort » de la gestion de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza.
« Lancez une campagne pour vaincre le Hamas, occupez Gaza et mettez en place un gouvernement militaire temporaire jusqu'à ce qu'une autre solution soit trouvée, ramenez les otages et lancez le plan Trump - ou bien ce gouvernement n'a pas le droit d'exister », a-t-il déclaré.
Le ministre extrémiste a également défendu sa position préconisant l'interdiction de l'entrée de l'aide dans la Bande de Gaza.
Selon les médias israéliens, Smotrich s'est heurté au chef d'état-major de l'armée, Eyal Zamir, parce que ce dernier refusait de confier à l'armée la responsabilité de la distribution de l'aide à Gaza.
« Si vous n'êtes pas capable, nous ferons venir quelqu'un qui est capable, si vous ne savez pas comment le faire, nous trouverons quelqu'un qui sait le faire », a-t-il dit à Zamil lors d'une réunion du cabinet de sécurité israélien dans la nuit de mardi à mercredi.
Le 2 mars, Israël a fermé les points de passage vers la Bande de Gaza, empêchant les produits de première nécessité d'entrer dans l'enclave, malgré les nombreux rapports faisant état de la famine qui sévit dans ce territoire dévasté par la guerre.
L'armée israélienne a repris sa guerre génocidaire contre Gaza le 18 mars, rompant ainsi l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu le 19 janvier.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 51 300 Palestiniens dans l'enclave, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj
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