Israël : Promotion d'un officier de l'armée qui a ordonné l'exécution de civils à Gaza
- L'officier israélien, qui avait ordonné aux soldats d'abattre des Palestiniens brandissant des drapeaux blancs dans la Bande de Gaza, a été élevé au rang de chef de bataillon, selon le quotidien israélien Haaretz
Quds
AA / Jérusalem - Istanbul / Abdel Raouf Arnaout et Mohammad Sio
L'armée israélienne a promu un officier de réserve qui avait ordonné à ses soldats, l'année dernière, d'ouvrir le feu sur des civils palestiniens brandissant des drapeaux blancs dans le centre de la Bande de Gaza, a rapporté un média israélien, mercredi.
L'officier, dont le nom n'a pas été divulgué, a été élevé au rang de commandant de bataillon, en dépit des témoignages de soldats selon lesquels il leur avait donné l'ordre de viser des civils non armés dans le corridor de Netzarim, qui sépare le nord de la Bande de Gaza du sud, a rapporté le quotidien Haaretz.
L'incident a été révélé pour la première fois par Haaretz lorsque l'armée israélienne s'est retirée du corridor de Netzarim le 27 janvier, dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien, Hamas.
Ce retrait a permis à plus d'un demi-million de Palestiniens déplacés de commencer à rentrer à pied par la voie côtière de la rue Al-Rashid, tandis que les véhicules empruntaient la rue Salah al-Din.
Lors d'un incident, un officier israélien a ordonné à ses soldats d'abattre deux Palestiniens brandissant des drapeaux blancs qui tentaient de traverser la rue.
Bien que l'incident eût été révélé par Haaretz il y a plusieurs mois, l'armée israélienne n'a pas ouvert d'enquête formelle et n'a pas non plus interrogé l'officier.
Le bataillon que l'officier est censé commander est une unité d'infanterie impliquée dans les opérations au sol dans la Bande de Gaza.
L'armée israélienne n'a pas encore commenté les informations publiées par Haaretz.
Faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant plus de 54 600 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour les crimes de guerre perpétrés à l'encontre de la population civile dans l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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