AA / Ankara / Ahmed Asmar

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a qualifié lundi de « tragique incident » la mort de dizaines de civils palestiniens lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.

Au moins 45 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées et près de 250 autres blessées lors d'une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah dimanche.

Intervenant devant la Knesset (le parlement israélien), Netanyahu a affirmé que les morts civiles étaient survenues alors que les forces israéliennes visaient des membres du Hamas à Rafah.

L'attaque de dimanche a visé une zone proche de la base logistique de l'Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Tal al-Sultan, a indiqué le bureau des médias du gouvernement de la Bande de Gaza.

L'armée israélienne avait précédemment identifié le camp qu'elle a bombardé à Rafah comme se trouvant « dans les zones de sécurité où les personnes déplacées ont été invitées à se réfugier ».

L'armée a affirmé que l'attaque visait une installation du Hamas à Rafah.

L'attaque a eu lieu en dépit d'une ordonnance de la CIJ qui a enjoint Israël de mettre fin à son offensive contre Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion de la ville le 6 mai dernier.

Ce nouveau massacre a déclenché une vague de condamnations dans le monde entier, Israël étant accusé de faire fi des appels à l'arrêt de son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza.

Israël a tué plus de 36 000 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière menée, le 7 octobre de l'année dernière, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas.

L'armée israélienne a réduit en ruines la majeure partie de l'enclave de 2,3 millions d'habitants, laissant la plupart des civils sans abri et menacés par le spectre de la famine.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj