AA / Ankara / Ahmed Asmar

Des avions de chasse israéliens ont mené mercredi plusieurs frappes aériennes sur les environs de la ville d’Achrafieh Sahnaya, en périphérie sud-ouest de Damas, en Syrie.

Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, les frappes ont visé plusieurs zones autour d’Achrafieh Sahnaya, sans faire de victime, d’après les premiers rapports.

Plus tôt, Israël avait affirmé avoir mené une « opération d’avertissement » en Syrie, visant un groupe armé accusé de préparer une attaque contre la communauté druze de la ville.

Dans une déclaration conjointe, le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Israel Katz ont justifié l’opération par une volonté « d’éviter un préjudice aux Druzes ».

La population druze d’Israël, estimée à 150 000 personnes, possède majoritairement la citoyenneté israélienne et sert dans l’armée, à la différence des 23 000 Druzes vivant sur le plateau du Golan syrien, qui rejettent en grande partie la citoyenneté israélienne et se considèrent comme Syriens.

Par ailleurs, le ministère syrien de la Santé a déclaré que 16 civils et membres des forces de sécurité avaient été tués dans des attaques menées par des « groupes illégaux » dans la ville.

Depuis décembre 2024, Israël occupe la zone tampon démilitarisée syrienne, après la chute du régime de Bachar al-Assad, mettant ainsi fin à l’accord de désengagement de 1974 sans calendrier de retrait.

La nouvelle administration syrienne, dirigée par le président Ahmed al-Charaa, a condamné les actions israéliennes, les qualifiant de violations de la souveraineté nationale et exigeant le retrait immédiat des troupes israéliennes.

Alors que Damas affirme garantir une protection égale à toutes les communautés, y compris les Druzes — qui représentent environ 3 % de la population syrienne, principalement concentrée dans la province de Soueïda —, Israël soutient que les Druzes de Syrie sont menacés, une accusation que le gouvernement syrien considère comme un prétexte à une expansion territoriale.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba