AA / Istanbul / Mohammad Sio

L'homme politique israélien d'extrême droite Itamar Ben-Gvir a appelé, lundi, à une attaque militaire massive sur la Bande de Gaza, incluant des frappes aériennes et des raids au sol, après que le Hamas a annoncé le report de la libération des captifs prévue pour samedi, en raison des violations israéliennes de l'accord de cessez-le-feu conclu le 19 janvier dernier.

« L'annonce du Hamas ne devrait avoir qu'une seule réponse concrète : une attaque massive sur Gaza, aérienne et au sol, accompagnée d'un arrêt complet de l'aide humanitaire à la Bande de Gaza, y compris l'électricité, le carburant et l'eau », a déclaré l'ancien ministre de la sécurité nationale sur la plateforme X.

Ben-Gvir a démissionné du gouvernement en janvier pour marquer son opposition à l'accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza. Depuis lors, il plaide pour ce qu'il qualifie de « migration volontaire » des Palestiniens de Gaza.

Il a appelé au bombardement des cargaisons d'aide qui ont déjà été acheminées dans l'enclave. « Nous devons reprendre le chemin de la guerre et de la destruction », a-t-il déclaré.

Le Hamas a accusé Israël de ne pas permettre aux Palestiniens déplacés de rentrer chez eux et de ne pas faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

À la suite de l'annonce faite par le mouvement de résistance palestinien, le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a ordonné à l'armée de se placer en « état d'alerte maximale » pour faire face à tout éventuel scénario dans la Bande de Gaza.

Katz a déclaré que l'annonce du Hamas constituait une « violation manifeste » de l'accord de cessez-le-feu conclu sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte.

Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que le pays demeurait attaché à l'accord de cessez-le-feu « tel que libellé dans le texte » et qu'il « prenait toute violation au sérieux. »

Le cessez-le-feu en trois phases a suspendu la guerre génocidaire menée par Israël depuis 15 mois ; une guerre qui a fait plus de 48 000 morts dans la Bande de Gaza, laissée à l'état de ruines.

La première phase de l'accord, qui s'étend jusqu'au début du mois de mars, prévoit la libération de 33 captifs israéliens en échange d'un certain nombre de prisonniers palestiniens. Le sixième échange entre Israël et le Hamas était prévu cette semaine.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj