Israël: la police admet avoir utilisé sans mandat le logiciel Pegasus pour espionner des civils
- Elle a affirmé qu'une deuxième enquête approfondie avait permis de montrer que « de nouveaux éléments modifiaient certains aspects de l’affaire », quelques heures après que le procureur général a annoncé l'ouverture d'une enquête à cet effet

Quds
AA/Israël
La police israélienne a reconnu, pour la première fois, mardi, avoir utilisé le logiciel « Pegasus », - produit par la firme israélienne de cybersécurité « NSO » -, sans mandat pour espionner des civils.
Par voie de communiqué, la police israélienne a indiqué avoir enquêté sur certaines affaires dans lesquelles elle aurait pris des mesures qui dépassaient ses prérogatives, pour assurer les écoutes téléphoniques en utilisant des technologies informatiques ».
« Une enquête approfondie avait permis de montrer que de nouveaux éléments modifiaient certains aspects de l’affaire », indique le communiqué de la police, repris par la chaîne de télévision publique israélienne KAN.
La police a reconnu avoir utilisé le logiciel espion Pegasus de manière très restreinte et dans des « cas exceptionnels », qu'elle n'a pas divulgués.
Plus tôt ce mardi, le procureur général sortant, Avichai Mandelblit a ordonné la formation d’une équipe, - dirigée par le procureur général adjoint Amit Marari, avec la participation d’anciens enquêteurs du Shabak (Shin Bet, renseignements intérieurs israéliens) -, chargée d’enquêter sur les allégations selon lesquelles la police effectue depuis des années un usage généralisé du logiciel espion Pegasus de NSO contre des civils israéliens.
La police avait précédemment informé Mandelblit qu'elle avait mené une enquête préliminaire qui avait conclu que « toutes ses activités dans ce domaine ont été menées conformément à la loi et sur la base de décisions de justice émises par les tribunaux, et d'instructions internes strictes sur son modus operandi ».
En poste depuis 2020, Asher Lévy, directeur exécutif du groupe israélien de cybersécurité NSO, avait annoncé le 25 janvier sa démission, quelques jours après les révélations du quotidien économique israélien Calcalist, selon lesquelles le logiciel espion Pegasus, avait été utilisé par la police israélienne, sans mandat, contre des citoyens israéliens ainsi que des militants sociaux et politiques dans le pays.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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