Israël : Itamar Ben-Gvir se dit « fier » du traitement infligé aux équipages de la flottille pour Gaza
- Le ministre d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir affirme être « fier que nous traitions les militants de la flottille comme des soutiens du terrorisme »
Istanbul
AA / Jérusalem – Istanbul / Said Amori et Betül Yılmaz
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite, s’est vanté dimanche des conditions de détention sévères imposées aux militants internationaux arrêtés à bord d’une flottille humanitaire à destination de Gaza.
Ben-Gvir a indiqué s’être rendu à la prison de Ketziot, dans le désert du Néguev, au sud d’Israël, pour s’assurer que les détenus « ne bénéficient d’aucun traitement de faveur ».
« Je suis fier que nous traitions les militants de la flottille comme des soutiens du terrorisme », a-t-il déclaré, cité par le quotidien Yedioth Ahronoth.
Selon lui, « ils doivent ressentir ce que sont les conditions à la prison de Ketziot et réfléchir à deux fois avant de s’approcher à nouveau d’Israël. C’est ainsi que cela fonctionne ».
Le ministre a également salué les agents du Service pénitentiaire israélien (IPS), « qui ont agi conformément à la politique fixée par [le commissaire en chef de l’IPS] Kobi Yaakobi et moi-même ».
L’homme politique d’extrême droite a affirmé avoir visité la flottille, affirmant n’y avoir « vu ni aide humanitaire ni compassion ».
« Si certains pensaient venir ici et être accueillis avec tapis rouge et fanfare, ils se sont trompés », a-t-il ajouté.
Plusieurs activistes récemment libérés de détention israélienne ont rapporté avoir subi des mauvais traitements et été détenus dans des conditions inhumaines, parmi eux l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg, toujours détenue par Israël.
Les forces navales israéliennes ont intercepté et saisi mercredi soir les navires de la flottille humanitaire Global Sumud, arrêtant plus de 470 militants originaires d’une cinquantaine de pays. Le convoi visait à acheminer de l’aide humanitaire à Gaza et à contester le blocus imposé par Israël à l’enclave, où la population est confrontée à une famine aiguë.
Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué plus de 67 100 Palestiniens dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des enfants. Ces attaques ont rendu l’enclave invivable, tandis que le blocus en cours continue d’aggraver la crise humanitaire et la menace de famine.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba
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