AA / Istanbul / Mohammad Sio

Israël envisage une frappe militaire contre l’Iran dans un contexte de tensions croissantes liées au programme nucléaire iranien, selon des médias américains.

D’après la chaîne NBC News, citant cinq sources proches du dossier, Tel-Aviv pourrait lancer de manière unilatérale une frappe contre l’Iran dans les prochains jours.

Les mêmes sources précisent qu’Israël juge inacceptable tout accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, notamment s’il permet à Téhéran de poursuivre l’enrichissement d’uranium.

Il reste toutefois incertain si Israël envisagerait une frappe militaire limitée dans l’immédiat ou s’il attendrait l’issue des négociations nucléaires en cours.

Les États-Unis et l’Iran doivent entamer ce dimanche à Oman un sixième cycle de négociations nucléaires indirectes, la principale pierre d’achoppement demeurant l’enrichissement d’uranium par l’Iran.

Alors que Washington réclame un arrêt total de l’enrichissement, les négociateurs iraniens affirment que ce programme n’est pas négociable et se poursuivra avec ou sans accord.

Le président américain Donald Trump, qui a déjà plaidé par le passé pour une réponse militaire en cas d’échec diplomatique, a déclaré mercredi qu’il était de moins en moins convaincu que l’Iran accepte de mettre fin à l’enrichissement d’uranium.

« Ils demandent des choses inacceptables », a-t-il déclaré. « Ils veulent l’enrichissement. Or, cela nous est inacceptable. »

Les sources interrogées ont toutefois indiqué ne pas avoir connaissance d’une quelconque implication directe des États-Unis dans une éventuelle frappe israélienne contre l’Iran.

Parallèlement, Washington a ordonné mercredi le départ volontaire de ses employés non essentiels et des familles de militaires dans certaines zones du Moyen-Orient.

Trump a confirmé que le personnel américain était évacué en raison des risques dans la région, qu’il a qualifiée de « potentiellement dangereuse ».

De son côté, le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh, a menacé mercredi de frapper les bases américaines dans la région en cas de conflit entre les deux pays à propos du programme nucléaire de Téhéran.

Cette déclaration intervient au lendemain de l’audition au Congrès du général Michael Kurilla, commandant du CENTCOM, qui a indiqué avoir présenté à Trump "un éventail d’options" pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.

* Traduit de l'Angais par Adama Bamba