Israël détiendrait 16 journalistes palestiniens
- Selon le Comité de soutien aux journalistes (basé à Beyrouth), à l'occasion de la Journée du prisonnier palestinien, célébrée le 17 avril chaque année
Gazze
AA / Gaza
Un comité arabe des droits de l'homme a déclaré, ce samedi, que l’Etat d'Israël détenait 16 journalistes et professionnels des médias palestiniens dans ses prisons.
C’est ce qui ressort d'un rapport publié par le Comité de soutien aux journalistes (basé à Beyrouth), à l'occasion de la Journée du prisonnier palestinien, célébrée le 17 avril chaque année.
Le Comité a fait savoir que "sur le nombre total de journalistes détenus, 8 ont été condamnés à des peines réelles et lourdes, 4 sont soumis à la détention administrative et 4 autres sont en état d’arrestation".
La même source a expliqué qu'"Israël a commis environ 174 violations contre des journalistes palestiniens, depuis le début de cette année".
Le Comité de soutien aux journalistes a déclaré que "les violations se déclinent en arrestations et en détentions à l’encontre de plus de 20 journalistes, 6 journalistes avaient été utilisés comme boucliers humains au moment où ils couvraient des événements".
Il a aussi documenté "la délivrance de 8 ordonnances de prolongation de la détention et la condamnation de journalistes".
"Le nombre de cas de d'interdiction de couverture qu'elle a relevée, depuis le début de 2022, a atteint les 62 interdictions, où plus de 53 journalistes et photographes ont été visés et blessés par balles réelles et balles métalliques, par des bombes de gaz toxique et les matraquages", a ajouté le Comité.
Il a d’ailleurs recensé "7 cas de descentes et de perquisition aux domiciles de journalistes, et 4 cas de harcèlement de journalistes".
Selon la même source, "Israël commet également des violations contre les journalistes prisonniers, en appliquant la politique de prolongation de la détention administrative, les sentences illogiques ou illégitimes dans des tribunaux militaires et la détention dans des prisons dans l’attente de leurs procès".
"En plus d'expulser certains d'entre eux de leurs zones de résidence, ou de leur imposer une assignation à domicile ou encore la politique de privation médicale contre les journalistes sujets aux problèmes de santé", a expliqué le Comité.
Et d’appeler "les institutions internationales et des droits de l'homme à faire pression pour la libération des journalistes détenus et à intervenir pour mettre fin à la politique d'arrestation des journalistes".
Le Comité en a aussi appelé à la communauté internationale pour "assurer la protection des journalistes palestiniens, activer les mécanismes de responsabilisation et poursuivre les auteurs de crimes commis par les forces de l'occupation".
Environ 4 500 prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, parmi lesquels il y aurait 34 femmes, selon les institutions palestiniennes concernées par les affaires des prisonniers.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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