Israël : Conférence d'extrémistes de droite consacrée au rétablissement de colonies dans la Bande de Gaza
- La conférence s'est tenue à la frontière avec l’enclave palestinienne assiégée en présence de plusieurs ministres du gouvernement et de membres de la Knesset

Israel
AA / Jérusalem / Abdelraouf Arnaout
Des centaines de colons israéliens d'extrême droite se sont réunis à la frontière avec la Bande de Gaza, pour une conférence visant à faire pression en faveur du rétablissement de colonies juives dans l'enclave palestinienne.
L'événement, organisé dans une zone désignée par l'armée israélienne comme une zone militaire fermée près de la colonie de Be'eri à la frontière de Gaza, porte l’enseigne du parti Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahu assorti du slogan « Gaza est à nous, pour toujours » et s'articule autour des préparatifs de la colonisation dans le territoire sous le titre « Préparer la réinstallation à Gaza », qu'Israël a évacué en 2005.
Plusieurs ministres du gouvernement et membres de la Knesset ont assisté à la conférence, dont le ministre d'extrême droite en charge des finances, Bezalel Smotrich.
La ministre de la promotion de la condition féminine, May Golan, l'une des organisatrices de la conférence, a appelé à l'établissement de colonies exclusivement juives dans la Bande de Gaza.
« Nous les frapperons là où ça fait mal : leur terre. Quiconque utilise sa terre pour planifier un nouvel holocauste recevra de notre part une nouvelle Nakba », a-t-elle déclaré.
Les États-Unis se sont toujours opposés à l'idée d'un rétablissement des colonies israéliennes dans la Bande de Gaza, une position réitérée tout au long de la guerre, d'autant plus qu'Israël a démantelé ses colonies de Gaza il y a près de vingt ans.
Selon le site d'information israélien Walla, de telles initiatives pourraient compliquer la défense d'Israël dans des procédures judiciaires devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, étant donné que le droit international considère les colonies dans les territoires occupés comme illégales.
L'Afrique du Sud a déjà intenté une action contre Israël devant la CIJ en décembre 2023, accusant Tel-Aviv de violer la convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. La Cour a tenu des audiences en janvier 2024 concernant des mesures de protection pour Gaza.
Malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre de l'année dernière.
Depuis lors, plus de 42 600 palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 99 800 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
La guerre israélienne contre la Bande de Gaza a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire, tandis qu'un blocus permanent a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide en raison de ses agissements dans la Bande de Gaza.
*Traduit de l'Anglais par Mourad Belhaj
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