Israël : 70 députés de la Knesset soutiennent l'accord de cessez-le-feu à Gaza proposé par Biden
- Les familles des prisonniers israéliens détenus à Gaza continueront solliciter les élus, dans l'espoir d'obtenir la signature de 100 députés sur les 120 que compte la Knesset, rapportent des médias locaux

Israel
AA / Jérusalem / Zein Khalil
Quelque soixante-dix parlementaires israéliens ou membres de la Knesset ont apporté leur soutien à l'accord de paix à Gaza annoncé, vendredi, par le président américain Joe Biden, en adhérant à une campagne lancée par les familles d'Israéliens captifs du Hamas.
Les familles des prisonniers israéliens détenus à Gaza continueront à solliciter les membres de la Knesset, mercredi, dans l'espoir d'obtenir la signature de 100 députés sur les 120 que compte le Parlement israélien, a rapporté le quotidien Yedioth Ahronoth.
Les familles ont annoncé, mardi, qu'elles avaient recueilli les signatures de 70 membres de la Knesset, qui exhortent ainsi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à accepter un échange de prisonniers avec le Hamas.
Selon le quotidien, certains membres de la Knesset appartenant aux partis de la coalition au pouvoir, dont le Likoud et le Parti sioniste religieux (extrême droite) du ministre des finances Bezalel Smotrich, ont apporté leur soutien à la proposition de cessez-le-feu de Joe Biden.
Le parti Force juive (Otzma Yehudit) du ministre d'extrême droite en charge de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, est le seul parti de la Knesset dont les membres n'ont pas soutenu le cessez-le-feu, est-il ajouté.
Vendredi, le président américain Joe Biden a annoncé qu'Israël avait présenté un accord en trois phases qui mettrait fin aux hostilités à Gaza et garantirait la libération des prisonniers détenus dans l'enclave côtière. Ce plan prévoit un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la reconstruction de la Bande de Gaza.
Certains ministres israéliens, dont Ben-Gvir et Smotrich, ont menacé de renverser le gouvernement si Netanyahu décidait de conclure l'accord de cessez-le-feu annoncé par Biden.
Les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte, n'ont jusqu'à présent pas abouti à un cessez-le-feu permanent.
Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Plus de 36 500 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, dont une grande majorité de femmes et d'enfants et près de 83 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Près de huit mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes pans de la Bande de Gaza sont réduits à l'état de ruines et soumis à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui, dans sa dernière ordonnance, a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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