AA / Istanbul

Le Procureur Général iranien Mohammad Jafar Montazeri a déclaré, jeudi, que certains manifestants avaient été tués avec des fusils de chasse, lors de manifestations contre la hausse des prix du carburant.

Montazeri a expliqué dans un discours à l'Université de Mashhad, que les autorités ont saisi une voiture Peugeot, à Qom, avec 84 fusils de chasse à son bord, ainsi que des munitions, selon l’Agence de presse Estudiantine d'Iran (ISNA).

Il a ajouté que "certaines victimes, tombées lors des manifestations qui ont eu lieu dans tout le pays, ont été tuées par des balles de fusil de chasse".

À son tour, le secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, a déclaré que 85% des morts dans les quartiers de la capitale, Téhéran, avaient été tués de manière suspecte, soit par balles ou par armes blanches, dans des lieux se trouvant hors du champ des manifestations.

La déclaration de Shamkhani est intervenue dans le cadre d'une visite de condoléances aux familles de certaines des victimes qui ont été tuées lors des manifestations.

Il a ajouté être « certain que les éléments ennemis ont projeté de tuer des gens dans ces zones ».

Des manifestations dénonçant l'augmentation du prix du carburant avaient éclaté en Iran, le 15 novembre, et ont duré plusieurs jours, faisant des dizaines de morts et de blessés parmi les manifestants et les forces de sécurité.

Téhéran accuse "des parties extérieures" de chercher à troubler l'ordre public.

Bien qu'aucune déclaration n'ait été publiée par les autorités iraniennes sur le nombre de manifestants tués, Amnesty International affirme qu'ils sont plus de 208 à être décédés durant ces troubles.