AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Un raid sur cinq, réalisés par la Coalition internationale contre Daech menée par les Etats-Unis en Irak, s’est soldé par la perte de civils.

D’après un article paru dans le quotidien américain "New York Times", vendredi, le nombre exact des pertes civiles, dues aux frappes américaines contre Daech en Irak, serait 31 fois plus important que ce qui a été officiellement déclaré jusqu’à présent par le Pentagone.

Le journal a rencontré les familles des victimes des bombardements américains menés en 2016 et en 2017 dans 150 secteurs du nord de l’Irak.

Lors de ces enquêtes, les journalistes du New York Times ont découvert que bon nombre de pertes civiles n’ont jamais été indiquées dans les rapports de la Coalition, mais qu’elles avaient été décrites comme des pertes au sein de Daech. Certains civils qui ont perdu la vie dans ces bombardements auraient même été accusés d’être membres de l’organisation terroriste.

Selon cet article du New York Times, 2 800 raids sur les 14 mille réalisés en Irak depuis août 2014 se seraient soldés par des pertes civiles.

"Mais l’Administration américaine ne fait état que de "89 raids meurtriers", indique la même source.

Le journal ajoute également que la majorité des régions bombardées n’étaient pas des zones contrôlées par Daech.

Selon Airwar, un observatoire indépendant, plus de 3 mille civils auraient été tués depuis août 2014 dans les raids de la Coalition Internationale.

Les Etats-Unis ont jusqu’à présent affirmé que le nombre de victimes civiles en Irak serait de 466.

La même organisation affirme également que depuis cette date, le nombre de pertes civiles en Syrie et en Irak, dans les 28 353 frappes aériennes contre Daech, s’élèverait à 5 961.