AA / Bagdad

Le ministère irakien de la Défense a annoncé, ce mercredi, qu'un camp militaire situé à proximité de l'aéroport international de Bagdad avait fait l'objet d'une attaque à la roquette.

Selon un communiqué de la cellule des médias de sécurité (affiliée au ministère de la Défense), "une roquette est tombée dans le camp d'al-Nasr, à proximité de l'aéroport international de Bagdad, dans la capitale".

Le communiqué a indiqué que "les forces de l’ordre ont trouvé une rampe de lancement avec une roquette de 240 mm qui n'a pas été tirée, le projectile a été démantelé et remis à la Direction des preuves criminelles".

Le camp "al-Nasr" était connu sous le nom de "Base Victoria", et c'est l'un des sites militaires où se trouvent les conseillers de la Coalition internationale.

Il s'agit de la quatrième attaque contre la Coalition internationale en Irak, en l’espace d’une semaine, après une attaque similaire contre un site de la Coalition à l'aéroport de Bagdad, survenue dans la journée du lundi, et une autre attaque contre la base aérienne "Ain al-Assad" à Anbar (ouest), dans la journée du mardi. Un convoi de la Coalition a été la cible d’une attaque à l’engin explosif, au sud de Bagdad, dans la même journée.

Ces attentats ont eu lieu sur fond des menaces formulées par les factions armées irakiennes, proches de l'Iran, de cibler les forces étrangères en Irak, après avoir formulé des doutes quant à l'annonce de leur retrait et la réduction de leurs missions au conseil.

Le 9 décembre dernier, l'Irak et la Coalition internationale ont annoncé la fin officielle des missions de combat des forces internationales dans le pays.

Bagdad et Washington ont convenu, le 26 juillet, de retirer toutes les forces de combat américaines d'Irak, vers la fin de 2021, tout en conservant la présence des conseillers et des formateurs américains, afin d’assister les forces de l’ordre irakiennes.

Depuis 2014, Washington a dirigé une Coalition internationale contre Daech en Irak et en Syrie, qui a fourni un soutien logistique, des renseignements et un soutien aérien aux forces irakiennes, dans leurs opérations militaires contre l'organisation terroriste.

Les mouvements armés et les factions proches de l'Iran ont intensifié leurs efforts pour un retrait des forces étrangères d'Irak, notamment après l'assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la "Force Al-Quds", une branche des Gardiens de la révolution islamique en Iran, et du chef adjoint de "l'Autorité de mobilisation populaire" irakienne, Abou Mehdi al-Muhandis, après une frappe aérienne américaine à proximité de Bagdad, en janvier 2020.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.