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Irak / Mossoul: destruction par des responsables de preuves potentielles de crimes de guerre (HRW)

- Selon l'ONGI, le Premier ministre al-Abadi devrait rapidement rendre publics les résultats des enquêtes menées par son gouvernement sur les abus commis lors des opérations militaires contre Daech, notamment à Mossoul.

Arif Yusuf  | 21.04.2018 - Mıse À Jour : 21.04.2018
Irak / Mossoul: destruction par des responsables de preuves potentielles de crimes de guerre (HRW)

Baghdad

AA/ Irak/ Ali Jawad

L’Organisation internationale de défense des droits de l’homme "Human Rights Watch" (ONGI) a appelé le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, à annoncer les résultats des enquêtes diligentées au sujet de violations commises lors des opérations militaires menées à Mossoul (Nord) contre l’organisation terroriste de Daech.

La demande de l’ONGI a été exprimée après qu’environ 80 dépouilles avaient été extirpées, en mars dernier, depuis une maison démolie, dans la ville de Mossoul.

"Un incident survenu le 29 mars 2018, dans lequel des fonctionnaires du gouvernement ont levé environ 80 corps d'une maison détruite, a soulevé des soupçons de dissimulation de meurtres de suspects possibles de Daech. "Human Rights Watch" a documenté ce qui s’était passé. Quelques jours plus tard, la maison avait été incendiée", a appris Anadolu d’un rapport de l’ONGI publié, samedi à l’aube sur son site électronique.

"Compte tenu des graves violations qui avaient eu lieu lors des dernières semaines de la bataille contre Daech dans la vieille ville de Mossoul, ce site [la maison] et les corps devraient avoir été conservés comme preuves potentielles pour les enquêteurs", a déclaré, Lama Fakih, directrice adjointe du Bureau Moyen-Orient de l’ONGI.

Et Fakih d’ajouter : " Si al-Abadi veut marquer un changement dans la culture d'impunité en l'Irak pour les forces commettant les violations les plus horribles, il devrait prendre des mesures concrètes pour protéger les preuves possibles de crimes de guerre. Il devrait, également, amener des experts médico-légaux à enquêter avant qu'il ne soit trop tard, et ce d’une manière transparente et publique".

Les forces irakiennes ont repris la vieille ville de Mossoul à Daech en juillet 2017. "Human Rights Watch" avait documenté les forces irakiennes rassemblant les membres présumés du groupe terroriste, les torturant et les exécutant près de ce site. Certaines de ces forces provenaient d'une division de l'armée irakienne formée par des forces américaines, ajoute le rapport.

Au cours de la même période, quatre vidéos diffusées sur le réseau Facebook, prétendument filmées à l'ouest de Mossoul, avaient montré des soldats irakiens et des éléments de la police fédérale battant et tuant de manière extrajudiciaire des détenus, précise la même source.

Selon l'ONGI, le Premier ministre al-Abadi devrait rapidement rendre publics les résultats des enquêtes menées par son gouvernement sur les abus commis lors des opérations militaires contre Daech, notamment à Mossoul, y compris les détails des cas spécifiques.

Il devrait, selon le rapport, ordonner aux fonctionnaires municipaux de Mossoul de publier des informations sur l'endroit où les cadavres ont été vus le 29 mars et de permettre aux experts médico-légaux de les examiner.

Les forces irakiennes ont repris, l'été dernier, la ville de Mossoul à l'organisation terroriste de Daech, après une guerre violente qui avait duré environ neuf mois et dévasté la région.

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