AA/Bagdad

La mission de l'Union européenne en Irak a exprimé, jeudi, son rejet catégorique des exécutions perpétrées, cette semaine, par les autorités.

Dans un communiqué rendu public, elle s'est attardée sur l'exécution en Irak de 21 condamnés pour terrorisme dans la prison centrale de Nasiriyah" dans le gouvernorat de Dhi Qar (sud).

Le communiqué ajoute que "l'Union européenne condamne vigoureusement les actes criminels pour lesquels la peine de mort a été prononcée", témoignant sa profonde sympathie aux familles des victimes.

L'UE réitère son opposition à la peine de mort dans tous les cas et en toutes circonstances, estimant que la peine capitale constitue une peine cruelle, inhumaine, qui n'a pas d'effet dissuasif et qui porte atteinte à la dignité humaine.

L'organisation a également appelé les autorités irakienne à stopper toute future exécution, en les invitant à déclarer un moratoire sur la peine capitale. Un appel qui a été appuyé aussi par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

Les 21 hommes, tous condamnés pour faits de «terrorisme» récents ou remontant à plusieurs années, ont été pendus, lundi, dans la prison centrale de Nassiriyah (Sud).

Selon la Constitution irakienne, l’exécution de la peine capitale nécessite l’approbation du président de la République pour que la décision soit légale. Le ministère de la Justice se charge, ensuite, de l’exécution après l’obtention des décrets signés par la présidence.

Les autorités avaient rétabli la peine de mort en 2004, après sa suspension lors de l’entrée des forces américaines en Irak, au printemps de 2003. L’initiative avait suscité des critiques de la part des organisations luttant contre la peine de mort.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi