AA/ Bagdad

Le gouvernement irakien a annoncé, jeudi, que le versement des arriérées de salaires du mois d’octobre dernier, s’effectuera dimanche prochain.

Les salaires des employés sont souvent versés du 15 jusqu’au 26 de chaque mois, or, le versement des salaires de mois d’octobre a été retardé par le gouvernement en raison de la crise financière.

Le ministère des Finances a déclaré dans un communiqué avoir donné instruction à « tous les départements et les banques affiliés au ministère de verser les salaires du mois d’octobre pour les ministères et d’autres parties non affiliés au ministère, à partir de dimanche prochain".

Le ministère a appelé toutes les banques à « reprendre leur travail afin de fournir la liquidité nécessaire à leurs agences dans les gouvernorats pour pouvoir verser les salaires ».

Cette décision a été prise quelques heures après l’approbation du Parlement irakien de la loi des emprunts internes et externes d’une valeur de 10 milliards de dollars, pour tenter de résoudre la crise du retard de paiement de salaires des employés du gouvernement.

C'est la deuxième fois que le gouvernement demande l’autorisation du Parlement pour un prêt afin d’assurer les dépenses opérationnelles et les salaires des employés.

Le 24 juin dernier, le Parlement irakien avait approuvé un projet de loi pour couvrir le déficit budgétaire, en autorisant le gouvernement à emprunter 12.5 milliards de dollars en interne et 5 milliards de dollars de l’étranger.

Selon les autorités officielles, ces fonds ont été épuisés au cours des derniers mois.

L’économie de l'Irak est une économie de rente qui repose sur les revenus de la vente de pétrole pour financer jusqu’à 95% des charges du pays.

La République d’Irak vit actuellement une crise financière étouffante, suite au fléchissement des prix du pétrole en raison de la pandémie du coronavirus, qui a également paralysé plusieurs autres secteurs de l’économie mondiale.

Avant la crise pandémique, les recettes de la vente de Brut avaient atteint environ 6 milliards de dollars par mois, mais elles ont été réduites de moitié durant l’année en cours.

*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad.