Irak : Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre font un mort à Bagdad
-Des affrontements ont eu lieu dimanche soir pour mettre fin à l'occupation par les protestataires de la place Tahrir au centre de la capitale, selon des témoins oculaires.

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AA / Bagdad / Ali Jawad
Un manifestant a été tué et plusieurs autres blessés, dimanche soir, lorsque les forces de l’ordre ont dispersé une manifestation dans le centre de la capitale irakienne, Bagdad. Des balles réelles et des grenades lacrymogènes ont été utilisées au cours de l’opération, selon des témoins oculaires.
Un témoin oculaire a déclaré à l'agence Anadolu que "la police anti-émeute a utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui protestaient sur la place Tahrir, au centre de Bagdad, contre la détérioration des services, notamment la distribution de l'électricité".
Le témoin a souligné que "l'un des manifestants a été atteint d'une balle à la tête et a succombé à ses blessures à l'aube de ce lundi".
"La police anti-émeute a mis le feu à une partie des tentes des protestataires", a-t-il ajouté.
L'armée irakienne a pour sa part ouvert une enquête sur les événements de dimanche, durant lesquels plusieurs de ses membres ont été blessés.
"Des événements regrettables ont eu lieu sur les lieux de la manifestation à Bagdad, et une enquête a été ouverte pour en déterminer les circonstances", a déclaré le général Yahya Rassoul, porte-parole du commandant en chef des forces armées, dans un communiqué, sans toutefois faire état du décès d'un des manifestants
Rassoul a ajouté que "provoquer les forces de sécurité afin de les pousser à l'affrontement est une pratique usitée chez les parties hostiles à la stabilité de l'Irak (sans préciser l'identité de ces parties)".
Et de poursuivre : "Les forces de sécurité ont pour mission de protéger les manifestants pacifiques et ont des consignes strictes et claires de ne pas porter atteinte aux manifestants, quand bien même ils tenteraient de les provoquer, hormis les cas d'extrême nécessité".
Rassoul a joint à son communiqué des photos montrant que les membres des forces de l'ordre présents sur la place Tahrir ont été blessés lors des manifestations de dimanche soir.
L'un des manifestants, Kamel El-Ziadi, a déclaré dimanche soir à l'Agence Anadolu que "la police anti-émeute a tiré une série de grenades lacrymogènes en direction des manifestants, pour les obliger à rouvrir la place Tahrir à la circulation".
"Les manifestants ont scandé des slogans réclamant que le Premier ministre Mustafa al-Kazemi trouve une solution urgente à la crise de distribution d'électricité dont souffre le pays", a déclaré Kamel El-Ziyadi.
"Au moins 7 manifestants ont souffert d'asphyxie suite aux tirs de gaz lacrymogènes par la police anti-émeute", a-t-il déclaré.
Les services de sécurité Irakiens affirment qu'ils ont généralement recours aux gaz lacrymogènes pour faire respecter la loi et empêcher le blocage des routes et des rues principales par les manifestants.
Selon le ministère de l'électricité, la production irakienne d'énergie électrique est de 13 500 mégawatts, auxquels il est prévu d'ajouter 3500 mégawatts, cette année, par la mise en service de nouvelles unités de production.
*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj
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