AA / Bagdad

La commission de l'agriculture et de l'eau du Parlement irakien a rapporté, ce vendredi, que le pays perd chaque année 10 000 hectares de terres agricoles sur un total de 3,2 millions d'hectares, en raison de la désertification.

Un membre de la commission, le député Ali al-Budairi, a déclaré à l'agence de presse officielle : "L'Irak perd chaque année 100 000 hectares de ses terres agricoles à cause de la désertification, et il n'y a pas de vraies solutions à ce problème jusqu'à présent".

Al-Budairi a expliqué que "la désertification a entraîné une augmentation des températures qui ont atteint des taux très élevés, en raison du manque de couverture végétale et de la suppression des espaces verts dans le pays".

Le député irakien a souligné que "des réunions sont en cours organisées entre le comité et le ministère des Ressources en eau, particulièrement en période estivale, pour discuter de la question de la pénurie d'eau".

Al-Budairi a souligné que "l'Irak utilise toujours des méthodes d'irrigation primitives, ce qui engendre un grand gaspillage d'eau".

Et de poursuivre : "Il y a des projets pour établir des barrages, afin de profiter de l'eau en période d'abondance et d’en bénéficier en période de pénurie".

Les superficies agricoles totales en Irak s'élèvent à 3,2 millions de hectares, selon le ministère de l'Agriculture.

L'Irak repose principalement sur la sécurisation de l'eau du Tigre et de l'Euphrate et de leurs affluents, dont les sources sont situées en Turquie et en Iran, et qui convergent près de la ville de Bassora dans le sud de l'Irak pour former le Chatt al-Arab, qui se jette dans le Golfe Persique.

L'Irak souffre depuis des années d'une pénurie chronique des ressources en eau du Tigre et de l'Euphrate. La crise de la pénurie d'eau a également été exacerbée par les faibles précipitations dans le pays au cours des dernières années.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.