Interdiction du drapeau palestinien: le maire de Chalon-sur-Saône récidive après la suspension de son arrêté
- Le 4 juin 2025, le Tribunal administratif de Dijon a suspendu l’arrêté municipal du 2 juin interdisant le drapeau palestinien, jugeant les motifs de Platret insuffisamment étayés

Ankara
AA/Ankara
Le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, avait annoncé dimanche 1er juin 2025 une interdiction controversée du drapeau palestinien dans sa ville, suite à des émeutes survenues samedi soir après la victoire du Paris Saint-Germain (PSG) en Ligue des Champions.
Qualifiant les incidents d’"extrême gravité", il avait dénoncé une instrumentalisation politique, affirmant que des meneurs d’émeute, ayant agressé les forces de l’ordre avec des mortiers et projectiles tout en brandissant un drapeau palestinien, avaient transformé la célébration en désordre.
Plusieurs interpellations avaient eu lieu, et du mobilier urbain a été dégradé. Platret a justifié sa mesure par une "volonté politique" derrière les troubles.
"Le foot en prétexte, la Palestine en vrai motif. Je décide d’interdire le drapeau palestinien dans notre ville", a-t-il lancé.
Le 4 juin 2025, le Tribunal administratif de Dijon a suspendu l’arrêté municipal du 2 juin, jugeant les motifs de Platret insuffisamment étayés. A noter que le préfet de Saône-et-Loire avait, avant cette décision de justice, demandé à l’édile le retrait de l’arrêté, ce à quoi Platret avait répliqué en pointant le "culot" et de "lâcheté de l’État".
Apres cette mesure de suspension, le maire a récidivé en annonçant un nouvel arrêté, basé sur des images de vidéoprotection, malgré les critiques du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), qui dénonce un "mépris inacceptable pour la justice".
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