AA/Jakarta

Les villes indonésiennes ont été le théâtre, mercredi, pour le cinquième jour consécutif, de manifestations de soutien à la minorité des musulmans Rohingyas, opprimée à Arakan, dans l’Ouest du Myanmar, selon des médias locaux.

Dans la capitale Jakarta, près de 1000 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade du Myanmar et ont prié, appelant le gouvernement indonésien à rompre ses relations diplomatiques avec ce pays.

Un site local indonésien a rapporté le témoignage d’un manifestant, disant qu’ils priaient Dieu pour que les Rohingyas soient patients et résistent devant l’oppression de l’armée de Myanmar.

D’autres manifestations ont été organisées dans la région de Java (Ouest) et des organisations islamiques ont collecté des dons au profit des musulmans Rohingyas.

Les autorités indonésiennes ont déployé pas moins que 6 mille policiers sur les lieux des manifestations, au moment où les protestations contre la violence à Arakan se poursuivent pour le cinquième jour consécutif, dans le périmètre de l’ambassade de Myanmar, dans la capitale indonésienne.

Les manifestants avaient brûlé, lors des manifestations débutées samedi, des photos de la conseillère du gouvernement à Myanmar, la qualifiant de « inhumaine » et avaient appelé à expulser l’ambassadeur de Myanmar de l’Indonésie.

Depuis le 25 août dernier, l’armée de Myanmar commet un génocide contre les musulmans Rohingyas à Arakan.

Aucune statistique précise n’a été présentée sur les victimes de ce génocide. Cependant, le Conseil Européen des Rohingyas avait annoncé, le 28 août dernier, la mort de 2 à 3 mille musulmans dans les attaques de l’armée de Myanmar à Arakan, en seulement 3 jours.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés a, pour sa part, indiqué que plus de 123 mille Rohingyas ont fui Arakan vers le Bengladesh à cause de la violence commise à leur encontre.