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Inde : déploiement du système de défense antiaérienne russe S-400 à la frontière nord-ouest du pays

- L'armée de l'air indienne déploie des S-400 dans l'état du Pendjab pour contrer les menaces éventuelles du Pakistan et de la Chine, selon Asian News International (ANI)

Ekip  | 21.12.2021 - Mıse À Jour : 21.12.2021
Inde : déploiement du système de défense antiaérienne russe S-400 à la frontière nord-ouest du pays

Delhi

AA / New Delhi / Shuriah Niazi

L'Inde a commencé à déployer le système de défense antiaérienne russe S-400 dans l'État du Pendjab, au nord-ouest du pays, ont rapporté les médias locaux mardi.

L'armée de l'air indienne déploie le S-400 sur la frontière occidentale pour contrer les menaces éventuelles du Pakistan et de la Chine, a rapporté Asian News International (ANI).

Les batteries S-400 seront capables de faire face aux menaces aériennes du Pakistan et de la Chine, a indiqué l'ANI citant des sources locales.

La Russie a commencé à fournir à l'Inde, par voie aérienne et maritime, le S-400 Triumf, un système de défense antimissile mobile et sol-air qui sera rapidement déployé dans les sites désignés, a-t-elle ajouté.

Les premières livraisons du puissant système russe de défense antiaérienne S-400 devraient être achevées d'ici la fin de l'année, l'unité devant être opérationnelle dans les prochaines semaines.

L'armée de l'air se concentrera sur le front oriental après avoir achevé son déploiement dans l'État du Pendjab, indique l’ANI, et fournira des ressources pour la formation du personnel dans le pays.

Plusieurs officiers et membres de l'armée de l'air indienne ont déjà reçu une formation sur le système en Russie.

Le 6 décembre, le ministre indien des Affaires étrangères, Harsh Vardhan Shringla, a déclaré que la Russie avait commencé à livrer des S-400 à son pays.


- Le spectre des sanctions américaines


En 2018, l'Inde et la Russie ont signé un contrat de 5,5 milliards de dollars, faisant courir à l'Inde le risque de sanctions américaines.

Les États-Unis s'efforcent depuis longtemps de dissuader les pays d'acheter des équipements militaires à la Russie, en les menaçant de mesures punitives en vertu de la loi sur la lutte contre les adversaires de l'Amérique par les sanctions (CAATSA), qu'ils ont déjà invoquée contre la Turquie, l'Iran, la Corée du Nord et la Russie.

Malgré les avertissements de Washington, New Delhi a procédé à l'achat, arguant de ses liens stratégiques tant avec la Russie qu'avec les États-Unis.

Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a réaffirmé, lors de sa visite en Inde en mars, que tous les alliés et partenaires des États-Unis devaient éviter le matériel russe et "éviter tout type d'acquisition qui déclencherait des sanctions".

Pour sa part, la Turquie a fait valoir que les sanctions du CAATSA sont injustes, car des pays comme la Grèce ont utilisé la défense aérienne russe sans aucune sanction.

Contrairement aux affirmations américaines, le S-400 n'interagit pas avec les avions de chasse de fabrication américaine et ne met donc pas en danger le statut de la Turquie en tant qu'allié de longue date de l'OTAN, a également déclaré la Turquie.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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