AA / Paris / Ümit Dönmez

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, est arrivé mardi soir à Marseille, vers 22 h 15 locales, en pleine crise liée aux incendies qui ravagent le nord de la cité phocéenne depuis la mi-journée.

Par voie d’un communiqué, le ministère de l’Intérieur avait annoncé que le ministre se rendrait « dans la soirée à Marseille » pour évaluer la situation, saluer l’engagement des secours et coordonner les moyens de lutte. Cette visite intervient alors que les flammes ont déjà parcouru environ 700 hectares, poussées par des vents violents atteignant jusqu’à 70 km/h.

Le ministre a rejoint les équipes de commandement installées sur place, au plus près des opérations. Il a été informé de l’évolution du feu, qui bien que "maîtrisé", selon les autorités, reste actif et sous surveillance renforcée. Plus de 720 pompiers, épaulés par 230 engins et plusieurs moyens aériens, sont toujours mobilisés.

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Le sinistre s’est déclaré dans l’après-midi du mardi 8 juillet aux Pennes-Mirabeau, en bordure de l’autoroute A7. Selon les premières indications, un départ de feu lié à un véhicule en combustion serait à l’origine de l’incendie. Très rapidement, le brasier s’est propagé vers les quartiers nord de Marseille, provoquant l’évacuation de plusieurs zones habitées.

Les autorités ont ordonné le confinement d’une partie du 16ᵉ arrondissement et de plusieurs communes limitrophes. Environ 400 personnes ont été mises à l’abri, dont des enfants et des résidents d’un Ehpad, hébergés dans des centres municipaux. « On nous a dit de fermer toutes les fenêtres, c’était irrespirable dehors », témoignait une habitante citée par la presse française.

Le feu a également entraîné d'importantes perturbations dans les transports. Le trafic aérien a été suspendu à l’aéroport Marseille Provence durant plusieurs heures, avec une reprise partielle annoncée seulement après 21 h 30. La circulation ferroviaire a été interrompue sur les axes Paris-Marseille-Toulon-Nice, tandis que plusieurs tronçons de l’A55 et de l’A7 ont été temporairement fermés.

Au-delà de la situation marseillaise, d’autres feux sévissent simultanément dans le sud du pays, notamment dans l’Aude et l’Hérault, où des milliers d’hectares ont également été ravagés. Cette vague d’incendies, en pleine période de canicule et de sécheresse, rappelle la vulnérabilité croissante des territoires méditerranéens face au dérèglement climatique.