AA / Berlin

L'Allemagne a accepté d'accueillir plus de cent enfants d'un camp de réfugiés grec qui a été détruit par un incendie, a déclaré vendredi le ministre de l'intérieur du pays.

Le ministre allemand de l'intérieur, Horst Seehofer, et la vice-présidente de la Commission européenne, Margaritis Schinas, ont tenu une conférence de presse en ligne consacrée à la situation actuelle dans le camp de Moria sur l'île de Lesbos.

Seehofer a déclaré que la France et l'Allemagne accueilleront la plupart des 400 enfants non accompagnés, qui ont été relocalisés dans la ville de Thessalonique.

L'Allemagne n'a pas donné de chiffre exact car les négociations sont toujours en cours, a déclaré Seehofer.

L'Allemagne entend accueillir les enfants dans le pays avant la fin de cette année, a-t-il dit.

La Finlande, le Luxembourg, la Slovénie, les Pays-Bas, la Croatie, le Portugal, la Suisse et la Belgique sont parmi les pays qui ont accepté d'accueillir les enfants, contrairement à l'Autriche, a-t-il ajouté.

Notant que l'Allemagne a accepté 1,73 million de demandeurs d'asile depuis 2015, le ministre allemand a déclaré que son pays était confronté à un lourd fardeau.

Seehofer a déclaré que la Grèce, mais également Malte, l'Espagne et l'Italie ont des problèmes concernant la crise de l'immigration, qui, selon lui, est une question qui doit être résolue le plus rapidement possible.

La vice-présidente de la Commission européenne, Schinas, a pour sa part déclaré que L'Union proposera au gouvernement grec de construire un nouvel établissement moderne, où la procédure d'asile sera plus rapide.

L'incendie du camp de Moria a montré que l'Europe doit changer sa politique en matière d'immigration, a ajouté Schinas.

Elle a également souligné que pour éviter que les gens ne mettent leur vie entre les mains des trafiquants, l'UE devrait conclure un accord avec les pays que les migrants utilisent comme lieu de transit.

Selon les autorités, l'incendie a détruit 80 % du camp de Moria - qui accueillait jusque-là quelque 13 000 personnes, soit environ quatre fois sa capacité - laissant des milliers de personnes sans abri, sans nourriture et sans autres installations pour les accueillir sur l'île de Lesbos.

Bien qu'aucun progrès n'ait été fait pour en déterminer la cause, les autorités grecques envisagent la possibilité que les incendies aient été délibérément déclenchés par un groupe de réfugiés testés positifs à la Covid-19 et qui ont refusé d'être placés en isolement.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj