Immigration irrégulière: Darmanin maintient ses propos polémiques contre la première ministre italienne
- Début mai, le ministre français de l’Intérieur avait accusé Giorgia Meloni d'être incapable de gérer les problèmes migratoires de l'Italie

France
AA / Tunis / Majdi Ismail
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a maintenu mercredi ses propos polémiques contre la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qu'il avait accusée d'être incapable de gérer les problèmes migratoires de son pays, a rapporté le quotidien régional français « La Provence ».
« Quand on fait des promesses inconsidérées, quand on est un membre d'extrême droite - Mme Meloni n'est pas franchement une progressiste de gauche -, on s'aperçoit que la réalité est plus dure », a déclaré sur la radio France Inter le locataire de la Place Beauvau (siège du ministère de l'Intérieur), cité par « La Provence ».
Darmanin a ajouté : « Mon attaque n'est pas contre les Italiens (...) mais contre les personnalités politiques (…) On a le droit de dire que Mme Le Pen, Mme Meloni, n'ont pas le bon modèle ».
Début mai, Gérald Darmanin avait en effet provoqué une vive polémique en déclarant au micro de RMC (Radio Monte-Carlo), que la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni « est incapable de régler les problèmes migratoires de l'Italie, pays qui connaît une très grave crise migratoire ».
Dans ses déclarations, Gérald Darmanin avait évoqué un afflux « de personnes migrantes et notamment de mineurs » dans le sud de la France, et en a imputé la responsabilité à Rome.
« La vérité, c'est qu'il y a en Tunisie (...) une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants notamment remontent par l'Italie et que l'Italie est incapable (...) de gérer cette pression migratoire », avait-t-il insisté avant de déclarer que « Meloni, c'est comme Le Pen (cheffe de file de l'extrême droite en France), elle se fait élire sur ‘’vous allez voir ce que vous allez voir’’ et puis ce qu'on voit c'est que ça (la migration) ne s'arrête pas et que ça s’amplifie ».
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani avait annulé dans la foulée sa visite à Paris, Rome avait exigé des excuses du ministre français, qu’il ne s’est pas pressé de présenter.
Darmanin a indiqué mercredi que Meloni avait, de son côté, « beaucoup insulté le président de la République » Emmanuel Macron. Il a fait observer que la question de l'immigration irrégulière était « difficile » à résoudre, soulignant que sur ce point « les solutions de l'extrême droite ne marchent pas », selon la même source.
Le locataire de la Place Beauvau a par ailleurs déclaré que les expulsions ont augmenté de « 18% » par rapport à l'année dernière.