Politique, Monde

Huées, sifflets et départs de diplomates lors du discours de Netanyahu à l’ONU

– Plusieurs délégations ont ostensiblement manifesté leur désaccord avant l'allocution du premier ministre israélien.

Ümit Dönmez  | 26.09.2025 - Mıse À Jour : 26.09.2025
Huées, sifflets et départs de diplomates lors du discours de Netanyahu à l’ONU

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Le chef du gouvernement israélien d'extrême droite Benyamin Netanyahu n'avait pas encore commencé son discours que plusieurs diplomates prenaient déjà le chemin de la sortie, quittant ostensiblement l'hémicycle de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce vendredi.

Benyamin Netanyahu s’est avancé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies sous un concert mêlé de sifflets et de huées. Avant même qu’il ne prononce un mot, plusieurs diplomates ont quitté leur siège et la salle, en silence mais de manière ostensible. Leurs gestes, captés en direct par les caméras officielles de l’ONU, ont été visibles dans plusieurs sections de l’hémicycle.

Le vacarme dans la salle, inhabituel pour ce type de séance, s’est prolongé durant les premières secondes du discours. Certains membres de l’audience ont tenté d’applaudir l’arrivée du chef du gouvernement israélien, tandis que d’autres l’ont hué, sifflé ou ont levé des pancartes. Cette scène rare à l’ONU a donné le ton d’un discours sous haute tension.

Netanyahu a ensuite entamé son allocution sans faire de commentaire sur les départs ou les interpellations sonores. La tonalité de son intervention s’est inscrite dans la ligne des précédentes : défense de l'agression israélienne à Gaza et attaque directe contre l’Iran, qualifié une nouvelle fois de "menace existentielle".

Le discours de Netanyahu, prononcé sans interruption, s’est conclu dans une ambiance toujours divisée, entre applaudissements polis et réactions froides.



- Situation humanitaire à Gaza

Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, plus de 65.500 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque meurtrière attribuée au Hamas.

La majorité des victimes palestiniennes sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, alors que retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré en juillet que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide s'est effondré.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.