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"Human Rights Watch" dénonce les violations des droits de l'homme aux Émirats arabes unis

Ümit Dönmez  | 23.08.2020 - Mıse À Jour : 24.08.2020
"Human Rights Watch" dénonce les violations des droits de l'homme aux Émirats arabes unis

France

AA - Paris - Ümit Dönmez

Une organisation non-gouvernementale (ONG) de défense des droits de l'homme, a dénoncé sur Twitter, l'exil de l'ancien Roi d'Espagne Juan Carlos aux Émirats arabes (EAU), citant les "conditions des droits de l'homme désastreuses", dans le petit pays du Golfe pourtant reconnu comme un allié stratégique des pays européens et des États-Unis.

Marina Riera de l'ONG Human Rights Watch (HRW) a publié un tweet vendredi rapportant que l'ancien monarque espagnol accusé de corruption par la Justice espagnole se trouvait en exil à Abou Dhabi :

"Après deux semaines de silence officiel et de spéculations médiatiques, le sort de l'ancien roi espagnol Juan Carlos I a été confirmé cette semaine", déclarait Riera sur le réseau social Twitter, ajoutant que Juan Carlos "se trouve aux Émirats arabes unis, où les conditions des droits de l'homme sont désastreuses".

Riera a publié un deuxième tweet expliquant "pourquoi nous disons cela ?", précisant qu'"au cours des 15 dernières années, @hrw a documenté, à plusieurs reprises, des violations graves et systémiques des droits de l’homme aux EAU:", ajoutant un lien Web vers le Rapport 2020 de HRW pour l'année 2019 sur les violations des droits de l'homme aux Émirats arabes unis, intitulé « United Arab Emirates - Events of 2019 ».

- "Les dirigeants des Émirats arabes unis n'ont fait preuve d'aucune tolérance"

Le rapport publié par Human Rights Watch dénonce les violations récurrentes des droits de l'homme, ayant pris place aux Émirats arabes unis, petit allié du Golfe des puissances occidentales comme les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, durant l'année 2019, opposant l'image des EAU reflétée par ses autorités, aux réalités du pays :

"Bien qu'ils aient déclaré 2019 « Année de la tolérance », les dirigeants des Émirats arabes unis n'ont fait preuve d'aucune tolérance à l'égard de toute forme de dissidence pacifique", selon la première phrase du document.

Parmi les violations des droits de l'homme, rapportées par HRW, figurent notamment la liberté d'expression et de manifestation ainsi que les détentions arbitraires menées sans procédure judiciaire et de façon secrète, ainsi que la torture :

"Les individus couraient [en 2019] un risque sérieux de détention arbitraire, en secret, de torture et de mauvais traitements, d'isolement cellulaire prolongé et de refus d'accès à l'assistance juridique", note le rapport, faisant état de confessions forcées :

"Des aveux forcés ont été utilisés comme éléments de preuve lors des procès, et les prisonniers se sont plaints de conditions déplorables et de soins médicaux inadéquats.

Dans son article publié vendredi par HRW et intitulé "L'ancien Roi d'Espagne élit domicile aux EAU" ("Former Spanish King Finds New Home in UAE"), Marina Riera dénonce les violations systématiques des droits humains les plus fondamentaux par les autorités émiraties, établissant que ces faits ne sont pas nouveaux :

"Au cours des 15 dernières années, Human Rights Watch a documenté à plusieurs reprises des violations graves et systémiques des droits de l’homme aux EAU, déplore Riera, précisant que "Les autorités émiraties sont engagées dans une attaque soutenue contre la liberté d'expression et d'association dans le pays depuis 2011, détenant et faisant disparaître de force des personnes qui les critiquent."

Riera conclut son article en opposant l'accueil réservé à l'ancien Monarque espagnol, à l'attitude hostile des autorités émiraties au respect des droits humains fondamentaux, dénonçant la fermeture des portes du petit pays du Golfe aux observateurs internationaux :

"Les Emirats Arabes Unis ont peut-être ouvert leurs portes à l'ancien roi espagnol, mais ils les ferment toujours aux organisations internationales de défense des droits de l'homme et aux observateurs indépendants, ce qui les laisse relativement libres de se présenter à tort comme un pays tolérant, ouvert et progressiste", conclut Marina Riera.

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