Hervé Magro : “Notre objectif aujourd’hui est de faire avancer la relation entre la Turquie et l’UE”
- L’Ambassadeur de la France à Ankara, Hervé Magro, participait ce mardi, au panel intitulé “Relations Turco-Française: Panel sur les Opportunités et Défis”, organisée par la Direction de la Communication de la Présidence turque.

Ankara
AA / Ankara / Ayse Betul Akcesme
“Notre objectif aujourd’hui est de faire avancer la relation entre la Turquie et l’UE, qui est compliqué, mais compliquée des deux côtés”, a déclaré Hervé Magro, Ambassadeur de la France à Ankara.
Magro s’exprimait, mardi, lors de la première session sur l’avenir des relations entre la Türkiye et l’Union Européenne du Panel intitulé “Relations Turco-Française: Panel sur les Opportunités et Défis”, organisée par la Direction de la Communication de la Présidence turque.
Dans un premier temps, il a rappelé que la candidature turque à l’Union Européenne a été gelée, “liée à la situation européenne en générale mais aussi à la situation en Turquie.”
Affirmant qu’une feuille de route a été établie par le Conseil européen en décembre 2020, l’Ambassadeur a appelé à mettre en œuvre celle-ci avec un certain nombre de négociation.
“Elle comporte à la fois un agenda positif sur la reprise des relations entre la Turquie et l’UE mais également sur la politique turque, sur les droits de l’homme, mais aussi sur les questions régionales”, a-t-il souligné.
Selon Magro, l’objectif aujourd’hui est de faire avancer les relations entre la Türkiye et l’UE qu’il qualifie être compliquées “des deux côtés”.
L’ambassadeur souligne que la négociation à l’UE n’est pas une négociation visant à changer les règle de l’union européenne mais d’une négociation visant à ce qu’un pays candidat s’adapte aux règles exigées pour entrer dans l’UE.
A ce moment-là, Hervé Magro interroge: “Est-ce que moi je suis prêt à payer le prix pour entrer dans l’UE ?”. D’après Magro, il s’agit en réalité d’un vrai questionnement à l’égard de la Türkiye.
“Elle pose des questions à la Turquie sur un certain nombre de sujets majeurs, notamment en ce qui concerne les abandons de souveraineté qui sont demandés aux candidats qui veulent entrer dans l’UE”, a-t-il dit.
Et Magro de poursuivre: “Est-ce que la Turquie, qui est une puissance régionale majeure, qui a un rôle déterminant, est prête à abandonner à l’UE une partie de sa souveraineté dans des domaines qui sont aujourd’hui des domaines européens ?”
Il explique ensuite, qu’un certains nombres de défis et de questionnements se posent concernant la candidature de la Türkiye à l’Union européenne.
Premièrement, l’adhésion de la Türkiye à l’UE voudrait dire que la Türkiye serait le premier pays de l’UE d’un point de vue démographique.
“Au parlement européen, la délégation turque deviendrait la plus grosse délégation du parlement européen”, ajoute-t-il.
Enfin, Magro souligne également des relations très proches entre la France et la Türkiye, que ce soit en Syrie ou en Libye.
“On peut dire aujourd’hui qu’on a une vision commune notamment sur l’avenir de la Syrie”, a-t-il poursuivi.
“Il y a un potentiel, nous partageons la même vision des règlements politiques dans beaucoup de domaine”, a-t-il conclu.
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