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Haut-Commissaire aux droits de l'homme : La situation à Gaza pourrait relever du "crime de guerre"

- Il existe des preuves "plausibles" de l'utilisation de la faim comme arme par Israël, a déclaré Volker Turk à la BBC.

Nur Asena Ertürk  | 28.03.2024 - Mıse À Jour : 28.03.2024
Haut-Commissaire aux droits de l'homme : La situation à Gaza pourrait relever du "crime de guerre"

Ankara

AA / Ankara / Nur Asena Ertürk

La situation à Gaza pourrait relever du "crime de guerre", a déclaré ce jeudi le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU.

"Il faut toujours prouver l'intention, mais comme je l'ai dit, la punition collective qui a été déclarée avec le siège, équivaut effectivement à un crime de guerre, et elle doit être traitée comme telle", a déclaré Volker Turk à la BBC.

Turk a ajouté qu’"Israël est responsable de manière significative" de la situation à Gaza, et a affirmé l'existence de preuves "plausibles" de l'utilisation de la faim comme arme par Israël.

"La brutalité de l'attaque israélienne et la méthode de guerre soulève la question de la proportionnalité de la réponse", a ajouté le responsable de l'ONU.

Il a souligné qu’Israël, en tant que puissance occupante, "a l’obligation de fournir une aide humanitaire".

"Et si cette aide humanitaire n’arrive pas avec l’ampleur, la rapidité et la prévisibilité requises, oui, de très sérieuses questions se poseront", a noté Turk.

Israël a mené une offensive militaire meurtrière contre les territoires palestiniens de Gaza depuis l'attaque transfrontalière du 7 octobre, menée par le groupe palestinien Hamas, qui aurait fait environ 1 200 morts.

Depuis cette date, au moins 32 552 Palestiniens ont été tués et au moins 74 980 blessés dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85 % de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

Israël comparait pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

* Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.

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