AA / Khartoum / Nazek Chammam

Le président du Conseil des ministres soudanais, Abdallah Hamdouk a souligné que la question de la normalisation par le Soudan de ses relations avec Israël est « complexes et nécessite un consensus social ».

C'est ce qui ressort d'une allocution prononcée par Hamdouk au cours de la séance d'ouverture de la Conférence économique nationale soudanaise, qui a débuté samedi dans la capitale Khartoum et qui se poursuivra pendant 2 jours.

Hamdouk a refusé de « lier le processus de normalisation des relations avec Israël à la question du retrait du nom du Soudan de la liste des Etats qui parrainent le terrorisme ».

Il a relevé que la « présence du nom du Soudan dans cette liste entrave les processus de développement et de réformes économiques dans le pays ».

Selon le journal américain « The Hill », l'Administration du président Donald Trump exerce des pressions pour retirer le nom du Soudan de la liste des Etats qui parrainent le terrorisme, dans une mesure qui poussera ce pays africain à établir des relations avec Israël.

Mercredi, le président du Conseil de souveraineté transitoire soudanais, Abdelfattah al-Burhan a indiqué avoir discuté avec des responsables américains aux Emirats, pendant 3 jours, d’une série de questions dont notamment « la paix arabe » avec Israël.

Jeudi soir, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Omar Ismael Kamareddine, a démenti les allégations en vertu desquelles son pays envisage de normaliser ses relations avec Israël, à l'instar des Émirats et du Bahrein.

Sur un autre plan, Hamdouk a mis en exergue l'importance de traiter les questions de l'économie soudanaise de manière à pouvoir sauver le pays.

La Conférence économique nationale discute d'une série de thèmes notamment d’un Programme de réforme de l'économie du pays, essentiellement de la restructuration des subventions octroyées au carburant et de la libéralisation du taux de change de la livre soudanaise.

Le Soudan souffre de plusieurs crises portant sur des produits de base, s’agissant du pain, de la farine, du combustible et du gaz de ville, ainsi que d’une dévaluation constante de sa monnaie.

*Traduit de l'arabe par Hatem Kattou