Hamas : Le projet de loi autorisant l'exécution des prisonniers vise à légaliser le massacre de Palestiniens
- Le mouvement a qualifié l'approbation initiale par la Knesset d'un projet de loi autorisant l'exécution des prisonniers palestiniens de « démarche raciste et criminelle »
Gazze
AA / Istanbul / Jomaa Younis
Le Hamas a déclaré mardi que l'approbation initiale par la Knesset, le parlement israélien, d'une loi autorisant l'exécution des prisonniers palestiniens constitue « une tentative de légaliser le massacre organisé » de Palestiniens.
Lundi soir, la Knesset a adopté le projet de loi en première lecture, autorisant l'exécution des prisonniers palestiniens, avec 39 voix pour et 16 contre, selon la Hebrew Broadcasting Corporation (HBRC).
Après cette première lecture, le projet de loi doit être soumis à un second et un troisième vote avant de devenir loi. La Knesset n'a pas encore fixé de date pour ces lectures.
En réponse, le Hamas a déclaré que l'approbation initiale par la Knesset israélienne du projet de loi autorisant l'exécution de prisonniers palestiniens s'inscrit dans la continuité des politiques racistes et criminelles du gouvernement israélien et constitue une tentative de légitimer le massacre systématique des Palestiniens vivant sous occupation.
Le Hamas a souligné que l'adoption de cette législation « fasciste et sadique », au vu et au su de tous, représente un mépris flagrant du droit international et des conventions internationales, notamment du droit international humanitaire et des principes relatifs aux droits humains.
Le projet de loi israélien dispose que quiconque cause intentionnellement ou par négligence la mort d'un citoyen israélien, et dont les actes sont motivés par le racisme ou la haine et visent à nuire à Israël, sera passible de la peine de mort.
Le mouvement a appelé la communauté internationale, les Nations Unies et toutes les organisations de défense des droits humains à condamner cette législation dangereuse, raciste et fondée sur l'occupation, à imposer des sanctions dissuasives à l'entité israélienne et à faire pression sur elle pour qu'elle retire le projet de loi.
Plus de 10 000 prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes, sont détenus dans les prisons israéliennes et subissent des actes de torture, la famine et des négligences médicales. Nombre d'entre eux sont décédés, selon des rapports de défense des droits humains et des médias palestiniens et israéliens.
À l'occasion de l'ouverture de la session d'hiver de la Knesset il y a deux semaines, Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, a menacé de ne pas voter avec la coalition gouvernementale si le projet de loi n'était pas mis aux voix en séance plénière dans un délai de trois semaines.
Suite au vote favorable, Ben-Gvir a publié sur son compte de la plateforme de la société américaine X : « Otzma Yehudit est en passe d'entrer dans l'histoire. Nous l'avions promis et nous avons tenu parole. La loi sur la peine de mort pour les terroristes a franchi l'étape de la première lecture.»
Le ministre Ben Gvir a réclamé à plusieurs reprises l'adoption d'une loi autorisant l'exécution des prisonniers palestiniens dans les prisons de Tel-Aviv.
Ben Gvir a considérablement aggravé les conditions de détention des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, invoquant une recrudescence des abus et le déni de leurs droits.
Parmi les mesures durcies figurent l'interdiction des visites familiales, la réduction des rations alimentaires et la limitation de l'accès aux douches, selon ces organisations.
L'approbation initiale de ce projet de loi intervient alors que les Palestiniens continuent de subir les conséquences de l'offensive israélienne de deux ans menée sur la bande de Gaza, qui a débuté le 8 octobre 2013, et d'une offensive brutale et destructrice contre la Cisjordanie occupée.
* Traduit de l'arabe par Mariem Njeh
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