AA / Paris / Ümit Dönmez

Des affrontements avec la police ont éclaté dans la soirée du 31 octobre dans le quartier de Châtelet-Les Halles, à Paris, après l’annulation soudaine d’un rassemblement non déclaré pour Halloween.

Par voie d’un arrêté, la préfecture de police a interdit tout rassemblement dans un large périmètre couvrant notamment le forum des Halles, la rue Étienne-Marcel, le quai de la Mégisserie ou encore la rue du Louvre, invoquant une menace terroriste « aiguë » et des « risques de débordements ». La décision a été publiée peu avant le début de la soirée festive, alors que des appels à rassemblement circulaient déjà sur les réseaux sociaux.

Malgré l’interdiction, de nombreux jeunes ont convergé vers le centre de Paris. Selon plusieurs vidéos diffusées en ligne, la présence policière renforcée a rapidement dégénéré en heurts : jets de projectiles, gaz lacrymogènes, courses-poursuites. La presse française rapporte que plusieurs interpellations ont eu lieu et que des vitrines ont été dégradées dans le secteur.

« On voulait juste fêter Halloween comme chaque année, on ne comprend pas cette répression », déclare un témoin cité par 20 Minutes, soulignant l’incompréhension partagée par de nombreux participants. Des témoignages évoquent une montée rapide de la tension, alimentée par l’absence d’information claire sur les raisons précises de l’interdiction.

La préfecture affirme de son côté que les mesures visent à « prévenir tout trouble à l’ordre public » dans un contexte de vigilance renforcée. Mais pour de nombreux observateurs, cette gestion sécuritaire de l’espace public contribue à accroître la défiance entre jeunes et autorités, notamment dans les grands centres urbains.