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Géorgie: Des milliers de personnes manifestent pour la libération de l’ex-président Saakachvili

-La manifestation a été organisée par le parti d’opposition, « Mouvement national uni », fondé par Mikheïl Saakachvili.

Muhammet Torunlu  | 15.10.2021 - Mıse À Jour : 15.10.2021
Géorgie: Des milliers de personnes manifestent pour la libération de l’ex-président Saakachvili

T bilisi

AA/Tbilissi

Des milliers de Géorgiens ont manifesté, jeudi, dans la capitale, Tbilissi, pour exiger la libération de l’ex-président Mikheïl Saakachvili, écroué depuis son retour d’exil le 1er octobre courant.

La manifestation à laquelle ont pris part des milliers de Géorgiens venus de différentes régions du pays, a été organisée par le parti d’opposition, « Mouvement national uni », fondé par Saakachvili, et s'est déroulée sur la « Place de la Liberté ».

Au cours de la manifestation qui a duré quatre heures, des hommes politiques, des artistes et des journalistes, ont souligné dans leurs interventions que Saakachvili, -en grève de la faim depuis 13 jours -, est poursuivi sur fond d’accusations infondées.

Le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili, avait annoncé, vendredi, que les autorités de son pays avaient arrêté l’ex-président dès son arrivée en Géorgie.

Saakachvili, qui a dirigé la « Révolution des roses » en 2003 et présidé aux destinées de la Géorgie de 2004 à 2013, a été condamné à purger une peine de prison de six ans pour « abus de pouvoir ».

Les autorités géorgiennes ont annoncé à plusieurs reprises qu'elles arrêteraient Saakachvili une fois qu'il aura franchi la frontière. Le chef de file de l’opposition, âgé de 53 ans, s’est exilé en 2013 en Ukraine et avait occupé jusqu'en 2016 plusieurs postes au sein du gouvernement.

L'arrestation de l'ancien président risque d’exacerber la crise politique en Géorgie, où des élections locales se tiendront dimanche prochain, et qui sont perçues comme un test crucial pour le parti au pouvoir, « Rêve géorgien ».

La Géorgie est en proie à une crise politique depuis l'année dernière, lorsque les partis d'opposition ont dénoncé une fraude massive aux élections législatives que le parti au pouvoir a remportées de justesse.

En mai dernier, le président du Conseil européen, Charles Michel, avait négocié un accord de sortie de crise, mais le « Rêve géorgien » s'en est unilatéralement retiré, en juillet dernier, suscitant les critiques de l'Union européenne et des Etats-Unis.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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