Guterres affirme que « la création d’un État palestinien est un droit et non une faveur »
- « La situation est intolérable sur les plans moral, juridique et politique. Nous devons nous réengager en faveur de la solution des deux États avant qu'il ne soit trop tard », a déclaré le secrétaire général de l'ONU

United States
AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré lundi que la création d’un État palestinien constitue « un droit et non une faveur », appelant à un réengagement urgent de la communauté internationale en faveur de la solution à deux États.
S’exprimant à l'Assemblée générale des Nations unies à New York à l'occasion de la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine, Guterres a souligné que le conflit israélo-palestinien est « dans l’impasse depuis plusieurs générations » et que « des décennies de diplomatie se sont révélées infructueuses ».
« Le dialogue s'est essoufflé. Les résolutions ont été bafouées », a-t-il lancé.
Il a plaidé pour l’établissement de la solution à deux États « indépendants, souverains, démocratiques et viables », Israël et la Palestine, vivant côte à côte « dans la paix et la sécurité », avec Jérusalem comme capitale partagée, sur la base des frontières de 1967 et conformément aux résolutions de l’ONU.
Le secrétaire général a condamné les attaques du Hamas du 7 octobre et la prise d’otages, mais aussi « la punition collective infligée au peuple palestinien, la destruction systématique de Gaza et la famine imposée à la population ».
Il a réitéré son appel à « un cessez-le-feu immédiat et permanent », à « la libération inconditionnelle des otages » et à « un accès humanitaire sûr et sans entrave ».
Concernant la Cisjordanie, Guterres a dénoncé « l’expansion incessante des colonies, la menace d’annexion et l’intensification de la violence des colons », avertissant que ces pratiques mettaient en péril toute perspective de paix.
« La situation est intolérable sur les plans moral, juridique et politique. Nous devons nous réengager en faveur de la solution des deux États avant qu'il ne soit trop tard », a-t-il ajouté.
« Sans solution des deux États, il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient », a-t-il averti, ajoutant que « refuser le statut d’État à la Palestine reviendrait à récompenser les extrémistes du monde entier ».