AA / Istanbul / Burc Eruygur

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé dimanche le lancement de travaux de réparation à proximité de la centrale nucléaire de Zaporijia (ZNPP), et ce dans le contexte d’un cessez-le-feu local négocié par l’organisme onusien de contrôle nucléaire.

Citant son directeur général Rafael Grossi, une déclaration publiée par l’AIEA sur le réseau social américain X, indique que des « réparations cruciales des lignes électriques » ont débuté près du site. Parallèlement, l’équipe de l’agence suit le déroulement des travaux, qui devraient durer « quelques jours ».

La déclaration précise en outre que ces réparations s’inscrivent dans « des efforts constants visant à éviter un accident nucléaire durant le conflit militaire ». Dans le même esprit, elle rapporte que Rafael Grossi a remercié à la fois la Russie et l’Ukraine pour avoir accepté cette pause.

« Grossi remercie les deux parties d’avoir accepté cette nouvelle "fenêtre de silence" temporaire, afin de rétablir la transmission d’électricité entre les postes de raccordement de la ZNPP et de la centrale thermique de Zaporijia, renforçant ainsi la sûreté nucléaire », ajoute le communiqué.

Plus tôt ce mois-ci, l’AIEA avait indiqué que la transmission électrique entre le poste de raccordement de la ZNPP et celui de la centrale thermique de Zaporijia (ZTPP), via l’autotransformateur, n’était plus opérationnelle.

« À la suite d’une enquête menée par la ZNPP, des dommages ont été détectés sur la ligne de transmission entre l’autotransformateur et le poste de la ZTPP, vraisemblablement dus à des activités militaires », précisait l’agence dans un communiqué daté du 19 décembre.

Elle ajoutait que la ZNPP avait informé l’équipe de l’AIEA présente sur le site que l’accès à la zone touchée ne pouvait être autorisé pour des raisons de sécurité, ce qui conduit actuellement l’installation à examiner d’autres options pour réparer la ligne.

La situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe et l’une des dix plus importantes au monde, demeure particulièrement tendue, alors que les inquiétudes persistent quant au risque d’un accident nucléaire. Moscou et Kiev s’accusent régulièrement d’attaques autour du site.

Depuis le 1er septembre 2022, des équipes de l’AIEA sont présentes en permanence dans la centrale, qui est sous contrôle russe depuis mars 2022.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba