
Atina
AA / Athènes / Ahmet Gencturk
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a accusé vendredi l’Europe occidentale de prolonger le conflit en Ukraine, qui vient d’entrer dans sa quatrième année.
Dans une déclaration à la radio publique MTI, Orban a affirmé que la Hongrie avait élaboré un plan de paix, tandis que l’Europe occidentale aurait conçu un « plan de guerre » visant à maintenir l’armée ukrainienne engagée dans un conflit prolongé avec la Russie.
Réitérant son soutien au plan de paix et aux négociations prônées par l'ancien président américain Donald Trump, Orban a déclaré : « S’il y a quelqu’un qui peut parvenir à la paix, c’est lui. Et puisque nous voulons la paix, notre rôle n’est pas de l’entraver, de le critiquer ou de lui mettre des bâtons dans les roues, mais de le soutenir. »
Il a ajouté que les pays d’Europe occidentale ne partageaient pas son avis sur Trump.
« Avant tout, ils détestent ouvertement l'ancien président américain et ne seraient pas du tout contrariés s’il échouait, alors qu’il connaît actuellement un énorme succès », a-t-il affirmé.
Il a également soutenu que les efforts de Trump avaient déjà permis d’éviter que la guerre ne s’étende à d’autres régions d’Europe.
- Défense du retrait de la Hongrie de la CPI
Justifiant la décision de la Hongrie de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), Orban a estimé que les institutions internationales étaient devenues des instruments de pouvoir mondial et qu’elles agissaient désormais contre la souveraineté des États.
Il a également défendu sa décision d’accueillir cette semaine le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d'arrêt de la CPI émis l’année dernière.
« L’objectif de la politique étrangère est de se faire des amis, et il est préférable qu’Israël soit un ami plutôt qu’un ennemi de la Hongrie », a-t-il déclaré.
La visite de Netanyahu en Hongrie, entamée jeudi, marque son premier déplacement en Europe depuis que la CPI a émis un mandat d’arrêt contre lui en novembre pour crimes de guerre présumés à Gaza.
Des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont appelé la Hongrie à arrêter Netanyahu.
Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa campagne militaire à Gaza, où plus de 50 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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