Guerre en Ukraine: L’Europe réclame un cessez-le-feu, la Russie "résistante à la pression"
- Le porte-parole du Kremlin, DmitrI Peskov, salue les efforts de médiation de Donald Trump, tout en mettant en garde contre toute tentative de coercition concernant le plan de trêve en Ukraine

Istanbul
AA / Istanbul / Alperen Aktas
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie ne se sent pas acculée par la proposition des dirigeants européens d’instaurer un cessez-le-feu de 30 jours à partir de lundi, malgré les menaces de nouvelles sanctions.
« Il y a quelques jours, le président Poutine a annoncé un cessez-le-feu de trois jours. Avez-vous entendu une réaction de Kiev ? Nous non plus », a-t-il affirmé dans une interview accordée à CNN, samedi.
Peskov a également critiqué l’absence de reproches adressés à Kiev. « Avez-vous entendu des critiques envers Kiev, pour son incapacité ou son refus de répondre ? Non. »
Le porte-parole de la présidence russe a indiqué que Moscou étudie la proposition et maintient sa propre position. « Ce sont de nouveaux développements. Nous avons notre propre point de vue », a-t-il souligné.
Interrogé sur la pression internationale, Peskov a répondu : « Si vous regardez dans l’histoire ancienne comme dans l’histoire moderne, vous verrez que la Russie est plutôt résistante à toute forme de pression. »
Tout en saluant les efforts de médiation menés par les États-Unis, il a mis en garde contre toute tentative de contrainte. « Nous restons ouverts au dialogue, aux tentatives de règlement en Ukraine. Nous sommes reconnaissants à l’administration Trump. Mais en même temps, il est inutile de faire pression sur nous. »
Peskov a également accusé les pays européens d’adopter une posture hostile. « L’Europe nous confronte de manière très directe. Nous le ressentons, nous le savons, et nous y sommes habitués. »
Pour rappel, plus tôt dans la journée de samedi, les dirigeants européens ont proposé un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine, débutant lundi, avec un dispositif de surveillance piloté principalement par les États-Unis, et soutenu par les pays européens, a indiqué le président français Emmanuel Macron depuis Kiev.
« En cas de violations, des sanctions massives seront préparées conjointement par les Européens et les Américains », a-t-il averti à l’issue d’une réunion de la Coalition des Volontaires.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba