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Grève des pharmaciens en France : jusqu'à 90 % des officines fermées ce samedi 16 août

– Les professionnels protestent contre la baisse des remises commerciales sur les médicaments génériques.

Ümit Dönmez  | 14.08.2025 - Mıse À Jour : 14.08.2025
Grève des pharmaciens en France : jusqu'à 90 % des officines fermées ce samedi 16 août

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Jusqu'à 90 % des pharmacies devraient être fermées samedi 16 août, à l’appel de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo).

Citée par les médias français, l’Uspo a dénoncé une décision du gouvernement visant à réduire les remises commerciales accordées par les laboratoires sur les médicaments génériques. Une mesure jugée « désastreuse » par son président Pierre-Olivier Variot, qui prévient qu’elle pourrait provoquer des fermetures d’officines et des suppressions d’emplois. Sur RMC, il a résumé le mot d’ordre de la mobilisation : « Fermer un jour pour ne pas fermer pour toujours. »

Le mouvement s’annonce particulièrement suivi dans certaines régions, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où « jusqu’à 90 % » des pharmacies pourraient rester fermées, selon Cyril Colombani, président de l’Uspo des Alpes-Maritimes. Sur les 22 officines du littoral entre Roquebrune-Cap-Martin et la frontière italienne, « toutes seront fermées sauf une qui ne m’a pas encore confirmé », a-t-il déclaré au Quotidien du Pharmacien.

L’ampleur de la grève varie selon les départements. En Saône-et-Loire, dans le Gers ou en Côte-d’Or, une majorité écrasante d’officines devrait aussi participer à la mobilisation. D’après un sondage relayé par le Quotidien du Pharmacien, 79 % des 260 professionnels interrogés ont prévu de fermer leurs portes ce jour-là.

Certaines officines ont déjà affiché un avis de fermeture sur leur devanture, conformément aux recommandations du syndicat. Mais dans d’autres zones comme la Nièvre ou l’Essonne, la grève sera moins suivie : autour de 70 % de fermetures sont annoncées.

La date du 16 août, entre un jour férié et un dimanche, suscite toutefois des critiques, y compris parmi les pharmaciens. Plusieurs estiment qu’une fermeture à ce moment-là pourrait irriter les patients plus qu’attirer leur attention sur les revendications du secteur.

Autre point de tension : l’absence de service minimum. Pierre-Olivier Variot assume ce choix : « L’idée de cette action, c’est justement de faire prendre conscience aux patients de ce qui les attend si le nombre de pharmacies diminue. »

Si le mouvement n’aboutit à aucune avancée, l’Uspo menace déjà d’amplifier la contestation. Une nouvelle journée de grève est envisagée le jeudi 18 septembre, suivie de fermetures d’officines « tous les samedis à compter du 27 septembre ».


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