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Grèce : retraite obligatoire pour les muftis de Thrace occidentale

Un projet de loi proposait la retraite obligatoire du mufti de Komotini, et celui de Xanthi

Meryem Göktaş  | 02.08.2018 - Mıse À Jour : 03.08.2018
Grèce : retraite obligatoire pour les muftis de Thrace occidentale

Ankara

AA/ Komotini

Le Parlement grec a approuvé jeudi une loi sur la retraite obligatoire des muftis nommés dans les villes de Komotini (Gumulcine) et de Xanthi (Iskece) en Thrace occidentale.

Le projet de loi proposait la retraite obligatoire du mufti de Komotini, Mehmet Emin Sinikoglu, âgé de 81 ans et du mufti de Xanthi Cemali Meco, (78 ans), en raison de leur âge avancé.

Le projet de loi, qui a été préparé par le ministère de l'Éducation sur instruction du Premier ministre Alexis Tsipras, a été présenté au parlement mercredi et a été approuvé par la majorité de l'assemblée générale.

La Coalition au pouvoir de la gauche radicale (SYRIZA), des Grecs indépendants (ANEL) et de l'Alliance démocratique (DHSI) ont voté en faveur du projet de loi.

La principale formation de l’opposition Nouvelle Démocratie (ND) s’est abstenue, tandis que le parti de l’Aube dorée (Hrisi Avgi) et l’Union des Centristes ont voté contre le projet de loi.

Selon la procédure légale grecque, le gouvernement nommera temporairement deux «mufti régents» à Komotini et à Xanthi.

La région de Thrace occidentale, en Grèce, abrite une minorité turque musulmane d'environ 150 mille personnes. Les muftis ont la compétence de décider des questions de famille et d'héritage des musulmans locaux.

La question de l’élection des muftis est un problème chronique de la minorité musulmane turque depuis 1991.

L'élection des muftis par les musulmans en Grèce a été réglementée dans le traité d'Athènes de 1913 entre la Grèce et l'Empire ottoman, et a ensuite été inclus dans la loi grecque 2345/1920.

Cependant, la Grèce a annulé cette loi en 1991 et a entrepris de nommer les muftis par elle-même.

La majorité des Turcs musulmans dans les villes de Komotini (Gumulcine) et Xanthi (Iskece) ne reconnaissent pas les muftis nommés par l'Etat et élisent les leurs, qui ne sont pas reconnus par la Grèce.

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