AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Le Représentant Permanent de la Syrie aux Nations Unies (ONU), Bachar al-Jaafari, a ajouté de nouveaux mensonges pour légitimer les exactions et les massacres perpétrés par le régime syrien dans la Ghouta Orientale, à l’Est de la capitale Damas.

Des activistes de la Ghouta Orientale ont réalisé une vidéo, qu’ils ont partagé sur les réseaux sociaux, qui reprend point par point les nouveaux mensonges d’al-Jaafari.

Al-Jaafari avait affirmé que les opposants au régime ont tiré le 22 février une roquette contre le siège du Croissant Rouge à Damas, causant la mort d’un médecin très connu Hassan Hajj Hassan.

Or, le Croissant Rouge a déclaré que les centre qui ont été attaqués sont ceux de Douma et Haresta dans la Ghouta Orientale. De cette manière, le Croissant Rouge, pourtant sous le contrôle du régime de Bachar al-Assad, a démenti les informations de ce même régime.

L’allégation concernant le docteur Hassan a elle aussi été démentie. Il a en réalité été tué dans une attaque contre le quartier de Roukneddine à Damas réalisée par les jets du régime. Les témoins ont confirmé les faits.

D’ailleurs, dans une vidéo partagée juste après l’attaque, un témoin parle de "bombardements par erreur".

Les conséquences de l’attaque, une trentaine d’immeubles endommagés, montrent bien que l’attaque n’a pas pu être réalisée avec des roquettes.

Selon les activistes qui ont réalisé la vidéo, le régime a délibérément réalisé l’attaque pour ensuite accuser l’opposition.

La "machine à mensonges du régime syrien"

Depuis le début du conflit en 2011, Al-Jaafari assure le rôle de "machine à mensonges" du régime de Bachar al-Assad.

Avec des mensonges et des manipulations, le Représentant du régime à l’ONU cherche à blanchir le régime et à dissimuler la vérité.

Il avait par exemple accusé les services secrets français de l’attaque aux armes chimiques réalisée en 2013 dans la Ghouta Orientale. Plus de 1400 civils avaient été tués dans cette attaque du régime.

En 2016, pendant le siège d’Alep par le régime, il avait présenté à l’Assemblée générale de l’ONU une photo des civils morts, affirmant qu’il s’agissait de massacres perpétrés par l’opposition, alors qu’il s’agissait des massacres du régime de Damas.

Une autre fois, il avait expliqué que l’acheminement des aides humanitaires est interdit à Madaya, affirmant que la population n’est pas affamée, alors que le monde entier savait que la famine et les maladies ravageaient la population dans cette ville assiégée par le régime.