Gentiloni: La fermeture par l’Autriche du Col du Brenner aura de «graves conséquences»
Le ministre italien des Affaires étrangères a réagi aux propos du ministre autrichien de la Défense qui menaçait de fermer le passage du Col du Brenner, indiquant qu’une telle mesure «aura des retombées négatives sur l’économie et donnera un mauvais signal».

Roma
AA / Rome / Kilani Mahmoud
Le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a déclaré jeudi que la fermeture, par Vienne, du Col du Brenner, séparant l'Autriche de l'Italie, aura «de graves conséquences».
Cette déclaration intervient à la suite des propos tenus, jeudi, par le ministre autrichien de la Défense, Hans Peter Doskozil, qui menaçait, lors d’une réunion du Parti social-démocrate autrichien, de fermer le passage du Col du Brenner.
«Si l’Italie continuait à laisser les migrants passer en Autriche, on devrait, peut-être, demander aux autorités italiennes la permission de contrôler le passage depuis son territoire», a déclaré Doskozil, ajoutant que «si la situation échappe au contrôle, l’Autriche procéderait à la fermeture du passage».
Réagissant à ces propos, Gentiloni a répondu qu’ «il attend de connaitre les vraies intentions de Vienne», mettant en garde contre les «graves conséquences» de la fermeture du Col du Brenner.
«La fermeture du passage aura des retombées négatives sur l’économie et donnera un mauvais signal», a-t-il poursuivi.
L’Autriche a commencé, lundi dernier, la construction d’une clôture de 250 mètres de long au Col du Brenner, en vue de renforcer ses contrôles au niveau de ce passage.
EZ