AA / Istanbul / Ibrahim al-Khazen

Des pays arabes ont appelé, mercredi, à mettre fin à la guerre entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide qui perdure depuis plus d'un an, exigeant le retour au dialogue.

C'est ce qui ressort d'un discours prononcé par l'Arabie saoudite et un autre au nom des pays du Conseil de coopération du Golfe, lors d'un dialogue interactif tenu par le Conseil des droits de l'homme sur la situation au Soudan, selon deux sources officielles arabes.

Le dialogue interactif s'est déroulé dans le cadre des travaux de la 56ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui ont débuté mardi et se poursuivront jusqu'au 12 juillet prochain.

Le représentant permanent auprès des Nations unies, le saoudien Abdul Mohsen Khathila, a exprimé "l'inquiétude du Royaume face à la poursuite des opérations militaires au Soudan et aux souffrances qui en résultent", selon ce qui a été rapporté par l'agence de presse saoudienne SPA, ce mercredi.

Khathila a renouvelé l'appel à "la nécessité de revenir au dialogue en vue de parvenir à une solution politique qui sauvera le peuple soudanais des guerres".

Dans ce même contexte, les pays du Conseil de coopération du Golfe, ont exhorté les parties soudanaises à "la nécessité de faire preuve de retenue, de donner la priorité au dialogue et de s'unir''.

Quant à Jawhara al Suwaidi, représentante permanente adjointe du Qatar à Genève, a souligné au nom des pays du Conseil de coopération du Golfe, que Doha préside actuellement, l'importance de l'engagement sérieux et efficace des forces gouvernementales soudanaises et des forces de soutien rapide dans des initiatives visant à résoudre la crise en cours, selon un communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères publié mardi soir.

Depuis mi-avril 2023, l'armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo dit ''Hemedti'' mènent une guerre qui a fait plus de 12 000 morts et plus de 7 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies.

Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour éviter une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort, en raison des pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 États du pays.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni