Gaza:La France place ses « espoirs » dans la conférence sur la solution à deux Etats, et des « discussions » avec Israël
« L’aide humanitaire n’arrive pas à rentrer de manière suffisante » déplore le gouvernement français

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
La France place ses espoirs dans « les discussions avec Israël » mais également dans la « réunion qui aura lieu sous présidence française et de l’Arabie Saoudite le 28 et 29 juillet prochain à New-York », a fait savoir la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, à la sortie du conseil des ministres ce mercredi.
« L’aide humanitaire n’arrive pas à rentrer de manière suffisante. Et lorsque l’aide humanitaire rentre, nous avons des attaques et beaucoup de morts sur le territoire autour de cette aide humanitaire » a-t-elle déploré.
Et de poursuivre: « Nos espoirs sont à la fois dans les discussions que nous avons avec Israël mais aussi dans la réunion qui aura lieu sous présidence française et de l’Arabie Saoudite le 28 et 29 juillet prochain à New-York, qui déterminera les étapes pour aller vers la solution à deux Etats et qui devra être discutée plus tard par le président de la République ».
Ces déclarations interviennent alors que la situation devient de plus en plus critique dans la bande de Gaza où la famine s’abat sur l’ensemble de l’enclave.
Depuis octobre 2023, plus de 59 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, selon les autorités sanitaires locales, dont une majorité d’enfants et de femmes. Les frappes aériennes massives, les destructions d’infrastructures civiles et le siège imposé par Israël ont conduit à une situation humanitaire désastreuse : famine généralisée, effondrement du système de santé, accès bloqué pour l’aide humanitaire.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.
Hier, la Société des journalistes (SDJ) de l’AFP a alerté sur la situation dramatique de ses correspondants sur place : « ils risquent de mourir de faim », faute d’accès à la nourriture et aux soins, rappelant ainsi la gravité des conditions dans lesquelles travaillent les journalistes à Gaza, alors que plus deux cents journalistes ont été tués par les forces israéliennes au cours des 21 derniers mois.